Il y a des moments où il faut savoir être fataliste. Arnaud Démare était très fort dans Gand-Wevelgem et ses équipiers étaient prêts au sacrifice mais tous se sont bien trop battus contre les éléments, contre toutes sortes de pépins qui ont fini par les sortir du jeu. Bien frustrant quand même…

« J’espère que nous avons eu notre compte pour toutes les autres classiques, disait Marc Madiot après la course. Nous avons eu plus de crevaisons dans toute la journée que depuis le début de la saison ! »

«  Il (Arnaud Démare) a repris ses esprits et s’est remis dans le sens de la course » M.Madiot

Cette classique disputée par beau temps a été animée par l’échappée de dix coureurs et a été marquée par de nombreuses chutes dont une, à 140 kilomètres de l’arrivée, qui a impliqué Arnaud Démare et Marc Sarreau. Ce dernier a été victime d’une crevaison au moment de repartir. Et quelques minutes avant que Olivier Le Gac ne doive mettre pied à terre en raison du bris de sa cassette de roue libre.

Arnaud Démare et Marc Sarreau victimes d’une chute à 140km de l’arrivée

« Arnaud était bien sonné, explique Marc, mais il a repris ses esprits et s’est remis dans le sens de la course. Au premier passage du Mont-Kemmel, il est dans les cinq premiers, très facile. Il avait Olivier Le Gac pas loin mais Jacopo Guarnieri a été victime d’une crevaison au pied. Auparavant, nous étions montés trois fois à sa hauteur pour régler son chariot de selle ! »

« J’espère que nous avons mangé notre pain noir et que le Tour des Flandres, dans une semaine, se passera bien » M.Madiot

70 coureurs se sont regroupés après le Kemmel et en direction de chemins qui étaient proposés pour la première fois dans Gand-Wevelgem juste avant la deuxième escalade du Kemmel. « Deux coureurs ont percé sur ces chemins, Kristoff (Katusha-Alpecin) et Arnaud, poursuit le manager de l’équipe FDJ. Il a été immédiatement dépanné par Olivier sur ce passage où les directeurs sportifs étaient déviés. Il a chassé tout seul, est revenu à 45 secondes de la tête mais c’était peine perdue. On aurait dû y voir un signe, la journée avait commencé par la crevaison de Matthieu Ladagnous avant le départ réel, lui qui a encore crevé quand des bordures se sont formées. »

« Nous sommes tous déçus, conclu Marc, mais on a quand même eu trop de pépins dans les moments stratégiques. J’espère que nous avons mangé notre pain noir et que le Tour des Flandres, dans une semaine, se passera bien. »

Contrairement à l’habitude les hommes des classiques ne disputeront pas les Trois Jours de La Panne cette semaine, un peu de récupération ne fera pas de mal. Une autre partie de l’équipe sera présente dans La Route Adélie vendredi, une autre courra la Roue Tourangelle dimanche prochain. La semaine suivante, il y aura le Circuit de la Sarthe et le Tour du Pays-Basque avant Paris-Roubaix.

Par Gilles Le Roc’h

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