Au départ de Huy ce dimanche, le Tour de Wallonie ne proposait pas le « mur » local au peloton. En revanche, après seulement quatre kilomètres, la côte de Gives (2,6 km à 5%) pouvait laisser présager une course débridée. C’est en tous les cas ce qu’espérait l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. « La montée n’était pas trop dure, mais pas si facile non plus, commentait William Green. L’objectif était donc d’être offensifs et d’être dans le match. Rémy a d’abord fait le trou, ce qui était vraiment bien, avec l’objectif de prendre quelques secondes de bonification. Il y a eu une contre-attaque, avec Kevin, et on s’est retrouvé avec douze coureurs devant, dont deux de chez nous. C’était un groupe assez costaud et dangereux avec des coureurs comme Vacek, donc le peloton a chassé très fort pour revenir, avant qu’une autre échappée se développe ». Malgré un début de course dynamique, ce sont donc cinq hommes qui ont pris les devants, et le schéma traditionnel s’est mis en place avec un peloton contrôlé par la formation du leader de l’épreuve. À une soixantaine de kilomètres de la ligne, les coureurs ont attaqué le circuit autour de Sambreville, à parcourir entièrement à deux reprises.

La première boucle a été avalée sans heurts, mais dans la seconde, la tension a grimpé en flèche. « On savait que le dernier tour allait être très nerveux, avec beaucoup de petites routes techniques, reprenait William. Quand l’écart a commencé à descendre sous la minute, j’ai dit à Kevin d’être vigilant, et il l’a été en se glissant dans une contre-attaque ». Avec une petite dizaine d’hommes, le Luxembourgeois s’est ainsi extrait du peloton à environ trente bornes de la ligne. L’échappée du jour a été revue, mais les hostilités se sont poursuivies peu après et trois coureurs sont parvenus à s’extraire de ce même groupe. « Kevin était là, bien dans la course, mais les jambes n’étaient tout simplement pas suffisantes pour suivre à ce moment-là, confiait William. On savait qu’il fallait surveiller Oliver Knight, mais si les jambes disent non, les jambes disent non ». Le trio parti à vingt kilomètres a dès lors pu se forger une avance de trente secondes sur le peloton, qui a eu de réelles difficultés à faire son retard. À trois bornes, l’écart était encore de vingt secondes, et malgré une chasse effrénée dans les derniers instants, l’échappée pu résister au retour des sprinteurs, la victoire revenant à Oliver Knight.Au sein du peloton, Lewis Bower a tout de même pu se doter de la quatrième place du sprint, soit la septième du jour. « Le deuxième objectif de la journée était de viser le sprint avec Lewis, reprenait William. C’est sa première course par étapes depuis son arrivée dans la WorldTeam, et on s’était fixé un objectif réaliste de top 10. On avait élaboré une stratégie autour de lui pour le final. Malheureusement, Lorenzo puis Olivier ont crevé à des moments cruciaux, et ce sont les deux gars qui étaient désignés pour le soutenir. On reste très satisfait de cette septième place, l’objectif est atteint, mais il est certainement possible de faire mieux avec l’aide des autres et sans être enfermé. La grande déception du jour est en revanche de perdre Rémy au classement général. Il a crevé à dix kilomètres de l’arrivée, à un moment où ça roulait à fond. Avec les coureurs lâchés et les barrages, il n’a jamais pu revenir ». Le grimpeur savoyard a donc perdu plus de deux minutes, et seuls Lewis Bower, Tom Donnenwirth, Kevin Geniets et Lorenzo Germani ont terminé au sein du peloton. Lundi, le peloton prendra la direction d’Antoing. « Demain, ce devrait être une étape de sprint plus traditionnelle, concluait William. On va retenter avec Lewis. Il a pris confiance, et on essaiera de le soutenir avec toute l’équipe ».

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