Trois monstres alpestres se dressaient face aux coureurs du Tour de France ce jeudi, faisant de ce dix-huitième acte l’étape reine incontestée de cette édition 2025. Si quarante kilomètres de vallée inauguraient la journée, s’enchaînaient ensuite les interminables cols du Glandon (21,7 à 5%), de la Madeleine (19,3 km à 7,8%) et de la Loze (26,5 km à 6,5%), portant le dénivelé positif à plus de 5500 mètres, soit le plus haut total sur la Grande Boucle depuis 2013. À la suite d’une première partie contrôlée en vue du sprint intermédiaire, la bataille pour l’échappée a démarré, mais aucune tentative n’a véritablement pu aboutir avant les pentes du Glandon. Quelques hommes forts ont alors pris un avantage, et certains favoris du classement général sont même passés à l’attaque, forçant le peloton à imprimer un train soutenu dès la première difficulté du jour. Guillaume Martin-Guyonnet a pu tenir les roues jusqu’en haut en compagnie de Valentin Madouas, mais lorsque la formation Visma-Lease a Bike s’est décidée à faire le forcing à quinze kilomètres du sommet du Col de la Madeleine, un peu plus tard, le Normand n’a pu encaisser le coup.

Valentin Madouas s’est accroché un peu plus longtemps, mais la Groupama-FDJ n’a pu se mêler à la bataille dans les soixante derniers kilomètres. Ben O’Connor a profité d’un marquage entre les favoris avant le Col de la Loze pour prendre un coup d’avance, et l’Australien l’a fructifié avec une victoire à Courchevel. Tadej Pogacar a conforté son maillot jaune, tandis que Valentin Madouas (24e) a rallié l’arrivée quatorze minutes après le vainqueur et Guillaume Martin-Guyonnet (33e) près d’un quart d’heure après son coéquipier. Le grimpeur tricolore occupe désormais la seizième place du classement général. « Ça a été difficile pour Guillaume, commentait Stéphane Goubert. Il se bat depuis plusieurs jours, et il n’avait plus rien aujourd’hui. Son mental l’a maintenu jusque-là, mais ce sont les jambes qui l’ont lâché. Valentin a été très courageux. C’est dommage qu’il n’ait pas pu intégrer l’échappée, car ça lui aurait permis de faire un meilleur résultat. Derrière, les garçons ont bien géré. Il n’y a plus beaucoup d’étapes, mais il faut continuer de se battre jusqu’à Paris ». Vendredi, le deuxième morceau dans les Alpes emmènera les coureurs à La Plagne, après seulement 130 kilomètres mais tout de même 4600 mètres de dénivelé positif.

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