La réussite n’est décidément pas du côté de Paul Penhoët dernièrement. Dans l’incapacité de s’exprimer la semaine passée à Fourmies car bloqué dans le sprint, le jeune coureur tricolore a de nouveau été écarté de la bataille ce dimanche à Isbergues, mais cette fois-ci en raison d’une chute dans la dernière ligne droite. S’il a pu se relever et franchir l’arrivée, a priori sans dommages trop sérieux, il a en revanche vu une nouvelle opportunité s’envoler. Clément Russo a pris la 14e place.
Un nouveau rendez-vous dans le Nord était prévu pour les sprinteurs ce dimanche. Après Fourmies, c’est à Isbergues que les hommes rapides devaient s’expliquer, sur un tracé légèrement vallonné aux environs de la mi-parcours, mais malgré tout clairement favorable à un emballage. « Il y a eu une échappée de quatre coureurs qui a enregistré un avantage maximum de 3’20 tout au long de la journée, introduisait William Green. Visma-Lease a Bike a contrôlé la majeure partie du temps, jusqu’à ce que la course ne devienne très agitée après environ soixante-dix kilomètres. On a pris la pluie, et surtout des routes très boueuses qui s’apparentaient presque à des chemins ! Près d’une trentaine de coureurs ont crevé, et c’était très nerveux. Ensuite, le peloton s’est grandement rapproché de l’échappée après 110 kilomètres et Dries de Bondt a fait la jonction avec le premier groupe, alors que d’autres coureurs étaient lâchés à l’avant. Finalement, il ne restait plus que Gianni Vermeersch et De Bondt devant à l’entame du circuit final, où plusieurs équipes ont pris les commandes ».
« C’est vraiment décevant », William Green
Le duo belge a dès lors évolué avec une marge inférieure à trente secondes pendant une quarantaine de kilomètres, tandis que quatre boucles du circuit d’Isbergues, long de douze bornes mais sans difficulté, étaient à avaler. L’échappée a finalement rendu les armes juste avant d’entamer l’ultime tour, à quatorze kilomètres de la ligne. « Pour nous, le plan était d’être devant à dix kilomètres de l’arrivée et se maintenir en tête en utilisant plusieurs coureurs, expliquait William. Les gars ont très bien suivi le plan, Johan et Clément ont roulé en amont, puis Lewis et Titouan ont apporté leur soutien dans les dix derniers kilomètres. On savait qu’il nous fallait du monde dans le final, on a été patient, et on a fait ce qu’on avait à faire. On était prêt à une accélération en sortant de la petite route à cinq kilomètres, mais on a très bien géré la situation. Dans les deux derniers kilomètres, il était très difficile de se trouver, comme souvent, mais malgré tout, Clément a tout de même pu lâcher Paul dans les dix premières positions avant le dernier virage ».
Paul Penhoët n’avait donc plus qu’à faire parler sa pointe de vitesse, mais il n’a pu le faire qu’une fraction de seconde avant de se retrouver à terre, à moins de 300 mètres de la ligne d’arrivée. « Malheureusement, Paul et Hugo Hofstetter sont entrés en contact, et ça s’est terminé là pour nous, regrettait William. C’est vraiment décevant après un excellent travail d’équipe et une nette amélioration par rapport à Fourmies le week-end dernier. Paul semble aller bien, même s’il est évidemment très éraflé, notamment avec l’impact sur le genou droit. En revanche, il est vraiment contrarié. Il a tout fait bien, il a motivé les troupes toute la journée, il était prêt pour aujourd’hui. Cette course devait lui permettre de faire son retour dans le haut du classement, mais il n’en a pas eu l’occasion… » Clément Russo a ainsi été le premier coureur du groupe à franchir la ligne, en 14e position.