Cent-trente-deux kilomètres restaient à parcourir pour les coureurs encore présents sur le Tour de France 2025 dimanche, dans le dernier acte vers la capitale hexagonale. Et si depuis Mantes-la-Ville, la traditionnelle procession a bien eu lieu jusqu’à l’entrée dans Paris, et que les premières offensives – auxquelles a pris part Lewis Askey – ont effectivement fait feu une fois le premier passage sur la ligne des Champs Elysées opéré, c’est un tout autre scénario qui s’est développé à compter de quarante-cinq kilomètres de l’arrivée. Du fait de l’ascension à trois reprises de la côte de la Butte Montmartre, vestige de la course en ligne des Jeux Olympiques, et du gel des temps pour le général avant ce circuit final, compte tenu de la pluie imminente, la journée a pris une tout autre tournure. « Quoi qu’il arrive, on était concernés par la course, on voulait jouer l’étape, et ça ne changeait pas grand-chose pour nous, glissait Clément Russo. On savait qu’il risquait de pleuvoir, que ce serait dangereux, mais on était concentré pour faire un bon résultat ». Lui, tout particulièrement. « Je savais qu’il fallait être placé tout de suite car la pluie est arrivée juste avant le premier passage à Montmartre », ajoutait-il. « C’était une histoire de jambes, mais aussi de placement », confirmait Benoît Vaugrenard.

À l’issue de la première montée, enflammée par le public présent en masse, une vingtaine de coureurs se sont détachés. Un tour plus tard, le maillot jaune Tadej Pogacar a fait le forcing dans cette même rue Lepic, pavée et humide, et seuls cinq hommes ont pu l’accompagner. « Il n’a pas manqué grand-chose à Clément dans le deuxième passage à Montmartre, relevait Benoît. Dans le dernier, il s’en est fallu de peu également pour qu’il accroche le groupe Vauquelin, mais le groupe de tête était sans doute d’un autre niveau avec Pogacar et Van Aert. Néanmoins, à l’image de son Tour, il a été présent et exemplaire. C’est un coureur que toutes les équipes rêvent d’avoir ». « Dans le final, c’était à la jambe et au courage, complétait Clément. Il y en avait un peu de partout, c’était une vraie bataille jusqu’à l’arrivée ». Sur les Champs, justement, le coureur de la Groupama-FDJ s’est présenté pour la onzième place, avant de repartir avec la dix-huitième. Ses six coéquipiers ont terminé quelques instants plus tard, et ont par ailleurs retrouvé le huitième « larron », Cyril Barthe, sur la ligne d’arrivée. Le Tour 2025 s’est ainsi conclu avec la victoire de Wout van Aert, et un nouveau sacré au général de Tadej Pogacar.Du côté de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, Benoît Vaugrenard dressait un bilan transparent : « Il y a évidemment la déception de ne pas avoir gagné d’étape, mais on ne peut pas en vouloir aux coureurs, ils ont donné le maximum. On va analyser ce qui a été, ce qui n’a pas été, et on reviendra l’an prochain pour essayer de gagner. Il y a évidemment eu de bonnes choses et des moins bonnes. C’est en montagne qu’on a le plus péché, mais Guillaume n’était pas à son niveau normal. Sur les étapes de la première semaine, Romain a confirmé son statut. Même si une place de quatrième ou cinquième peut paraître anecdotique, il n’y a pas à rougir quand on voit qui était devant lui. Pour Paul, c’était un premier Grand Tour, et il l’a terminé sans jamais être en difficulté malgré la vitesse à laquelle ça roulait, donc chapeau. Il a répondu présent sur les étapes de sprint et n’a pas été en galère en montagne. Pour l’avenir et pour les semaines qui vont venir, c’est plus que rassurant, et cela va lui permettre de passer un gros cap au niveau de la confiance ».

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