Autour de Karpacz, sur tout juste 150 kilomètres, le peloton du Tour de Pologne s’en allait affronter les premiers reliefs de l’édition 2025 ce mardi. Surtout, une arrivée en côte, après un dernier palier de trois kilomètres à environ 7% de moyenne, faisait office de réel test pour les concurrents du classement général, tout en offrant à certains puncheurs la possibilité de jouer la victoire. Bien en amont, une échappée de quatre coureurs s’est lancée à l’abordage dès le départ, et a compté jusqu’à quatre minutes d’avance dans un scénario tout aussi limpide que la veille. En revanche, à l’arrivée sur le circuit final, Max Walker a décroché ses compagnons de fuite pour faire perdurer l’aventure un peu plus longtemps. Le Britannique a pu entamer les contreforts de l’ascension finale avec une certaine avance, mais la bataille de placement au sein du peloton a nettement réduit son capital temps. Du côté de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, Enzo Paleni s’employait d’ailleurs pour protéger et positionner Thibaud Gruel. « Les mecs étaient allés faire la reconnaissance de la bosse ce matin, étant donné qu’on logeait à côté, disait Jussi Veikkanen. Sur le papier, ça semblait jouable pour Thibaud mais le but était aussi de garder Rudy autour des meilleurs en vue du classement général ».

Dans le premier étage de la montée de Karpacz, le peloton s’est progressivement réduit, et l’unique rescapé de l’échappée matinale a été repris à environ cinq kilomètres du but, peu avant d’entamer la section la plus difficile (3,1 km à 6,7%). Enzo Paleni l’a abordée en deuxième position du paquet, qui a volé en éclats au plus dur de la pente, et a même pris un court relais avant que la bataille finale n’éclate dans le dernier kilomètre. Présents dans un petit groupe d’une trentaines d’unités, Rudy Molard et Thibaud Gruel se sont alors arrachés jusqu’à la ligne, et le premier cité a pu se distinguer dans les premières positions avant de cueillir la sixième place du jour, au terme d’un rude effort. « En vitesse « course », la dernière rampe était finalement plus avantageuse pour Rudy que pour Thibaud, qui a un peu toxiné sur la toute fin », commentait Jussi. « On ne pouvait pas trop se cacher dans une telle arrivée, complétait Rudy. Je suis très content de faire sixième, en WorldTour, sur une arrivée difficile comme aujourd’hui. Ça m’a fait plaisir de rejouer avec les meilleurs devant, cela faisait un petit moment que je ne l’avais pas fait. J’avais de bonnes sensations depuis le championnat, j’ai bien bossé au mois de juillet pour préparer la deuxième partie de saison, j’étais très motivé, et je vois que ça paye aujourd’hui. Ça met en confiance pour les étapes qui arrivent ».

Mercredi, l’arrivée ne sera cette fois pas jugée au sommet d’une côte, mais d’innombrables bosses jalonneront tout de même le parcours. « Avec l’étape de samedi, c’est la plus grosse journée pour les puncheurs/grimpeurs, concluait Jussi. On ne connaît pas trop ces routes-là, mais il y a 3500 mètres de dénivelé, donc ça s’annonce très dur. Il faudra rester autour de Rudy car le général se jouera en partie demain. Il s’est bien rassuré aujourd’hui. C’est de bon augure, et les six autres vont bien également ». « On a un bon groupe ici et je pense que ça peut donner de belles choses dans les jours à venir », ponctuait Rudy.

A lire dans cette catégorie…

0

  • #Tour de Pologne
 - Étape 7
0

  • #Tour de Pologne
 - Étape 6
0

  • #Tour de Pologne