À la suite de la neutralisation de la troisième étape du Tour de Pologne, qui affichait le plus gros dénivelé positif de la semaine, c’est la sixième, ce samedi, qui devenait le point de passage le plus important pour les puncheurs/grimpeurs du peloton. Autour de Bukowina Tatrzańska, sept côtes répertoriées figuraient au programme de la journée, mais surtout, la répétition de pentes à plus de 10-12% était supposée faire un réel ménage, notamment dans les deux bosses situées dans les quinze derniers kilomètres. Bien avant cela, Enzo Paleni a tenté de s’immiscer dans l’échappée matinale, y est parvenu, mais seulement pendant une trentaine de kilomètres. « Il a bien senti le truc, bien anticipé, mais il a rapidement senti qu’il n’était pas bien, confiait Jussi Veikkanen. Il avait mal au ventre, ressentait des courbatures, et a été distancé. On a constaté qu’un virus traînait dans le peloton. Il y a beaucoup de malades depuis deux jours. Ça ne nous a pas touchés hier, mais aujourd’hui, Rémi a principalement été affecté puisqu’il a dû abandonner. Concernant Enzo, il faudra voir comment cela évolue d’ici demain ». Un groupe de neuf échappés a alors mené les débats, mais sans une grosse marge, jusqu’au second enchaînement de difficultés, situé à une soixantaine de kilomètres de la ligne.

Le peloton y a subi un premier véritable écrémage, Rudy Molard a accompagné la première grappe de favoris, avant d’être rejoint par Thibaud Gruel et Stefan Küng dans un paquet recomposé d’environ cinquante unités. Tout ce petit monde a pris la direction des deux dernières côtes, et notamment de la montée de Ściana Bukovina (2,5km à 8%) incluant 600 mètres à près de 15%. La pente n’a pas menti, les plus forts se sont nettement détachés, Rudy Molard parvenant à suivre les principaux favoris. Au sommet de cette avant-dernière difficulté, une quinzaine d’hommes à peine figurait encore en tête, et le puncheur de la Groupama-FDJ a brièvement tenté de se faire la malle avant la descente. La temporisation n’a toutefois pas duré derrière, il n’a donc pas insisté, et les favoris se sont alors présentés groupés au pied de la montée finale (1,8 km à 7,5%), précédant un faux-plat de 1500 mètres pour rallier la ligne. « La consigne pour Rudy était d’attendre dans la partie raide, puis de tenter quand c’était un peu moins pendu, et profiter du marquage entre les favoris pour essayer de trouver une ouverture, expliquait Jussi. Il a finalement mis sa cartouche quand ils sont sortis à six dans le dernier kilomètre. Il a vraiment mis tout ce qu’il avait, mais il n’a pas pu récupérer pour le sprint final. Il avait suivi le bon coup, mais ça lui a bouffé tout son jus ».

Seul Victor Langellotti a alors pu reprendre Brandon McNulty pour s’imposer après un énorme effort. Rudy Molard a quant à lui terminé dans le reste du groupe, à huit secondes, à la quatorzième place. Ce samedi, il occupe le même rang au général, à 44 secondes du leader monégasque. Dimanche, le Tour de Pologne s’achèvera par un contre-la-montre de 12,5 kilomètres. « La Vuelta nous attend dans deux petites semaines, et il y aura un chrono par équipes et un chrono individuel, concluait Jussi. Le but est donc que tout le monde soit impliqué à 100% demain afin de travailler là-dessus, et c’est bien sûr un objectif en soi pour Stefan ». 

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