Après deux premières journées délicates, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a tenté de repartir de l’avant ce jeudi sur le Tour du Limousin – Périgord – Nouvelle Aquitaine. Cela s’est traduit par la présence de Rémy Rochas dans l’échappée du jour, bien que le coureur savoyard n’ait pu mener l’entreprise à son terme. Tom Donnenwirth a lui été contraint de quitter l’épreuve à la veille de l’étape de clôture à Limoges.
Réduite à quatre éléments et écartée de la bataille pour le classement général la veille, la formation Groupama-FDJ se devait d’être opportuniste pour s’illustrer ce jeudi, lors du troisième acte du Tour du Limousin – Périgord – Nouvelle Aquitaine. Au bout de 182 kilomètres casse-pattes, c’est une arrivée en côte de 1100 mètres à 8% qui faisait figure de juge de paix. « On avait décidé de garder Tom au chaud, car on estimait qu’il pouvait aller nous chercher la victoire dans ce scénario, indiquait Benoît Vaugrenard. En revanche, on savait qu’Arkéa-B&B Hotels avait intérêt de laisser l’échappée se jouer les bonifications. Il pouvait donc être intéressant de prendre un bon groupe, particulièrement avec Rémy. L’arrivée lui convenait, mais il y a quand même plus rapide que lui aujourd’hui dans le peloton. Si on voulait se donner une chance de gagner, on pensait que ça pouvait être pas mal de mettre Rémy dans l’échappée et de garder Tom pour le final ». Après une grosse vingtaine de kilomètres, le premier objectif a été atteint puisque le grimpeur savoyard a pu se glisser dans une échappée de neuf hommes, dont l’avance a rapidement été stabilisée autour de trois minutes et trente secondes.
« On va retenter », Benoît Vaugrenard
En revanche, la deuxième partie du plan initial s’est évaporée aux environs de la mi-course lorsque Tom Donnenwirth a été contraint à l’abandon. « Il ne sentait pas bien, il n’avait pas de jambes du tout, glissait Benoît. C’est très décevant car le Tour du Limousin lui convient vraiment bien. Il avait les caractéristiques pour briller sur une telle course ». À l’avant, Rémy Rochas a entamé les cinquante derniers kilomètres avec deux minutes de marge sur le paquet, mais ce dernier s’est ensuite dangereusement rapproché. « C’est devenu compliqué car certaines équipes avaient des intérêts et sont venues rouler, ce qui a condamné l’échappée, ajoutait Benoît. Ceci dit, ils ne sont pas très bien entendus devant. Je pense qu’il y avait une belle opportunité à saisir s’ils avaient mieux collaboré ». À trente kilomètres du terme, Rémy Rochas s’est momentanément isolé avec Quentin Bezza en tête de course, avant d’être repris par le peloton à une quinzaine de bornes de la ligne. Les derniers rescapés de l’échappée ont été avalés sous la flamme rouge, et l’arrivée en côte a consacré Paul Lapeira. Vendredi, la Groupama-FDJ prendra la direction de Limoges avec trois coureurs dans ses rangs. « L’arrivée peut convenir à Lewis [Bower], selon ses sensations, concluait Benoît. L’échappée peut également aller loin si bien constituée. On va retenter, on n’a que ça à faire ».