L’ultime journée de course sur le Tour Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine, en direction de Poitiers, n’a ce vendredi engendré aucun changement majeur au classement général. Au bout des 185 kilomètres du jour, un sprint en côte a conclu l’épreuve, et Cyril Barthe en a profité pour signer une solide quatrième place. Eliott Boulet et Enzo Paleni ont quant à eux validé leur neuvième et dixième positions finales.
C’est une quatrième et dernière étape sans réelle difficulté qui se profilait ce vendredi pour le peloton du Tour Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine. À l’exception de la « montée » finale à Poitiers (800m à 5%), à répéter quatre fois sur le circuit local, la journée ne présentait guère d’obstacle. C’est pourquoi un scénario assez traditionnel s’est assez rapidement mis en place au départ de La Rochefoucauld. « On a été vigilant pour ne pas louper un gros coup, mais une fois que l’échappée s’est détachée, on a mis toute notre attention sur le sprint et sur Cyril », indiquait Philippe Mauduit. Cinq coureurs ont animé la course à l’avant, mais ont été parfaitement muselés par le peloton. À l’entrée sur le circuit final, à environ cinquante bornes du terme, l’écart était même inférieur à deux minutes. Cependant, la chasse s’est poursuivie jusqu’à l’entame du dernier tour, soit à treize bornes de l’arrivée. Un regroupement général s’est opéré mais une offensive de cinq coureurs s’est immédiatement dessinée, avec Enzo Paleni. « Malheureusement pour lui, il y avait deux coureurs qui ne collaboraient pas, reprenait Philippe. Le groupe n’était pas très organisé. Ils ont fait une dizaine de kilomètres avec une dizaine de secondes d’avance, mais ça ne pouvait pas aller plus loin que ça ». C’est alors qu’à deux kilomètres du but, l’entreprise du jeune homme de la Groupama-FDJ a été neutralisée. Le sprint attendu s’est donc mis en place.
« C’est un bon retour pour Cyril », Philippe Mauduit
« Cette fois-ci, l’équipe a réussi à bien amener Cyril dans l’approche du sprint, insistait Philippe. On a pu s’appuyer sur Eddy et Clément pour guider le train, tout le monde a mis la main à la pâte, et on avait à l’arrivée la satisfaction d’avoir tout bien fait ». Habituel poisson-pilote, le Béarnais a tenté le tout pour le tout dans cette arrivée en légère côte. « Je ne voulais pas avoir de regrets et je voulais faire le meilleur effort possible, expliquait l’intéressé. J’ai lancé à 200 mètres et je me suis fait rattraper par trois coureurs à moins de 50 mètres de la ligne. Il n’y a malheureusement pas la victoire, mais je suis quand même content de ce résultat pour finir cette semaine. Je ne savais pas du tout où j’en étais au départ, mais les sensations sont revenues petit à petit et ça allait bien mieux aujourd’hui. Je suis aussi très content de l’équipe, qui a fait un boulot de fou. On voulait avoir une bonne dynamique, bien finir, et on a vraiment été présents ». « C’est vraiment satisfaisant de jouer la gagne, d’autant plus lorsque c’est grâce à un travail collectif, abondait Philippe. L’objectif n’est certes pas atteint, mais l’attitude était la bonne. Cyril a couru pour gagner et il est récompensé par une quatrième place. Cela peut sembler anecdotique, mais il revient d’un abandon sur le Tour et d’une commotion cérébrale. C’est un bon retour. Il était dans le match, vaillant, et il n’avait pas d’appréhension, ce qui est important également ».
Dans ce dernier jour de course, Eliott Boulet et Enzo Paleni ont également assuré leurs neuvième et dixième places au classement général. « Je tire un bilan positif, même si les résultats ne sont pas hyper clinquants, ponctuait Philippe. Il y a des motifs de satisfaction. Tout d’abord, Lewis Bower a remporté le classement des points chauds. Ça parait anecdotique mais c’est un jeune coureur, qui n’est avec nous que depuis le mois de juin, et il est allé le chercher ! Blake participait à sa première course avec la WorldTour, Eliott à sa première course par étapes, et la fraîcheur des jeunes loups a apporté de la vitalité à ce groupe. Avec Clément, Eddy, Cyril, et Enzo, ils n’ont pas fait une course de suiveurs. J’ai vu une attitude combative. Concernant hier, Anthony a disséqué toutes les données du chrono, et on s’est rendu compte qu’il y a une vague d’une quinzaine de coureurs pour qui le vent n’a pas été aussi fort que pour les autres. Malheureusement pour Enzo, il était dans l’autre vague. Il était déçu de sa dixième place, mais après étude des datas, on peut considérer que sa performance valait bien mieux. Il faut en tenir compte, et ne pas s’arrêter au classement. Il a démontré qu’il avait un très bon niveau de forme. Je pense qu’il arrive petit à petit à maturité et qu’il va devenir un membre important de l’équipe ».
