Au sortir de plusieurs journées propices aux puncheurs, un week-end 100% sprint se profilait sur le Tour de France. Tout débutait ce samedi avec une huitième étape de 171 kilomètres vers Laval, en Mayenne, sur un tracé sans aucun obstacle. Cela n’a donc incité personne à se jeter dans la bagarre d’emblée, et le peloton a évolué de manière compacte, et à une allure relativement modérée, pendant près de cent kilomètres. « On ne peut pas dire que ce sont des journées de repos, mais ce sont des journées calmes, confiait Guillaume Martin-Guyonnet. Il faut dire que le profil ne se prêtait pas aux grandes offensives ». « On ne peut pas parler de récupération sur une étape du Tour, même si elle est tranquille, car on fait quand même 180 kilomètres, ça fait des heures de vélo, et il faut malgré tout appuyer, commentait Benoît Vaugrenard. Ceci étant, l’allure du peloton a fait du bien à tout le monde aujourd’hui, en particulier à ceux qui ont chuté hier comme Guillaume, ou ceux qui avaient beaucoup donné comme Romain ». À la suite du sprint intermédiaire, situé à Vitré aux environs de la mi-course, deux hommes ont finalement pris la poudre d’escampette, et tenu tête au peloton jusqu’à dix bornes du but.

C’est à ce même instant que la journée de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a pris un tournant non-désiré, après que son sprinteur attitré Paul Penhoët a été victime d’une crevaison. « On a joué de malchance, regrettait Benoît. À partir du moment où Paul a crevé, nos chances étaient pratiquement finies. Le final était trop sinueux dans la traversée de Laval. C’était mission impossible de remonter. Il est rentré dans le paquet à trois kilomètres de l’arrivée mais il était déjà trop tard et ça roulait trop vite ». Le peloton s’est qui plus est désagrégé dans les ultimes faux-plats, et c’est donc Lewis Askey, bien aidé par Cyril Barthe, qui s’est mêlé au sprint. Le Britannique a finalement obtenu la treizième place du jour tandis que Jonathan Milan s’est adjugé la victoire. « On est extrêmement déçus car c’est une arrivée qui convenait bien à Paul, assurait Benoît. On savait que gagner serait difficile, mais on visait un bon résultat. On avait mis un beau plan en place, donc c’est la déception qui prime ce soir ». Présent dans la première partie du peloton, Guillaume Martin-Guyonnet a pour sa part gagné un rang au classement général ce samedi (19e, ndlr).

Dimanche, le peloton prendra la direction de Châteauroux pour un nouveau sprint, mais cette fois moins exigeant.

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