Chasse gardée des sprinteurs depuis 2020, la semi-Classique de Paris-Chauny réunissait encore cette saison, pour sa 70ème édition, pléiade d’hommes rapides. Malgré les 1800 mètres de dénivelé positif et la petite dizaine de côtes au programme, c’est bien une arrivée groupée qui était envisagée dans la localité de l’Aisne. Le déroulement de la course a d’ailleurs plutôt suivi cette tendance. « Ça a été assez limpide, tranchait Thierry Bricaud. Le scénario a été relativement classique avec une échappée de cinq coureurs qui s’est détachée rapidement. Il y a ensuite eu des petites offensives au bout de 80-100 kilomètres, dans les bosses de la mi-parcours. Thibaud a tenté de notre côté, mais tout ça a été avorté assez vite, puis ça a été rouleau-compresseur. Lotto a contrôlé une bonne partie de la journée car elle avait dans ses rangs le favori du jour, Arnaud De Lie, et le final n’étant pas très difficile, les équipes de sprinteurs ont pu dérouler ». « Ça a fait un peu la course dans les bosses, ça a un peu fatigué tout le monde, mais on s’est quand même dirigé vers un sprint », confirmait Paul Penhoët. L’échappée matinale a ainsi rendu les armes à quinze bornes du but, et la préparation du sprint a débuté.

À environ quatre kilomètres du terme, c’est un peloton lancé à toute vitesse qui a déboulé dans les rues de Chauny, et l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ne figurait alors pas aux avant-postes. « Il fallait notamment être placés à deux kilomètres de l’arrivée car il y avait un léger faux-plat descendant qui nous emmenait vite à l’arrivée, expliquait Thierry Bricaud. Surtout, il fallait être placé dans les 5-6 premières positions au dernier virage, à 350 mètres de l’arrivée ». « Malheureusement, Cyril [Barthe] et Clément [Russo] sont tombés malades la semaine dernière, ils n’étaient pas avec moi aujourd’hui, et je n’étais donc pas avec les mecs avec qui j’ai des repères, expliquait Paul. Forcément, c’était de fait plus compliqué de se placer sur une arrivée comme celle-ci, où le positionnement est vraiment important. N’ayant pas trouvé l’ouverture en amont, le jeune Tricolore a entamé la dernière ligne droite aux alentours de la quinzième place. « Paul a viré beaucoup trop loin, confessait Thierry. Il fait un long sprint qui lui a permis de remonter, mais pas suffisamment pour jouer la gagne ».

Grâce à un effort, le coureur de 23 ans a malgré tout pu signer la sixième place, soit son dix-septième top 10 de l’année. « J’ai tout de même lancé, car je voulais faire mon sprint par rapport à mes dernières sorties où je n’avais pas pu, mais en entamant le virage aussi loin et en connaissant la course, je savais que c’était mort pour la gagne, indiquait Paul. Au final, j’ai quand même remonté beaucoup de mecs, ce qui indique que la forme est bonne, mais ça je le savais ». « Il ne faut pas oublier que Paul était dans une drôle de série depuis un mois, rappelait Thierry. Il lui faut retrouver de la confiance et ce n’est pas toujours facile. Pour une fois, il a pu faire un sprint sans encombre et c’est une manière de se remettre en marche. Cela faisait un mois qu’il n’avait pas pu faire un sprint correctement. L’approche n’était certes pas idéale aujourd’hui encore, mais il était là, et c’est important en vue de la fin de saison ». Prochain rendez-vous pour Paul Penhoët : Binche-Chimay-Binche, le 7 octobre prochain.

A lire dans cette catégorie…

0

  • #Paris-Chauny
0

  • #Paris-Chauny
0

  • #Paris-Chauny