Alors que le Tour d’Espagne a ce samedi offert sa septième arrivée au sommet en quatorze étapes, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pas pesé sur la course. Au bout des 136 kilomètres du jour, Marc Soler a été l’unique survivant de l’échappée et s’est imposé à La Farrapona. Dimanche, la deuxième semaine de la Vuelta arrivera à son terme avec un quinzième acte encore favorable aux attaquants.
Au lendemain du légendaire Angliru, un nouveau rendez-vous au sommet était donc donné au peloton du Tour d’Espagne ce samedi. Cette fois-ci, il fallait s’en aller chercher La Farrapona (17 km à 6%), dans une étape où les difficultés étaient de nouveau concentrées dans les cinquante derniers kilomètres. Au départ d’Avilés, c’est un terrain légèrement bosselé qui a accueilli la bagarre pour l’échappée, qui n’a toutefois duré qu’une quinzaine de bornes. « Comme tous les jours, on envisageait d’être devant, et éventuellement de mettre un rouleur et un grimpeur dans l’échappée, indiquait Frédéric Guesdon. Ça avait plutôt bien fonctionné ces derniers jours. Malheureusement, on n’a pas pu y aller aujourd’hui. Les gars étaient peut-être un peu moins bien que les autres jours, mais on ne voulait pas non plus prendre l’échappée à tout prix car l’étape de dimanche nous convient mieux. C’est peut-être aussi ce pourquoi on l’a loupée. En plus de ça, l’échappée est partie de bonne heure, et les gars s’étaient peut-être mis en tête d’y aller plus tard, lorsque c’était plus sinueux et propice ».
C’est ainsi qu’un groupe d’une vingtaine de coureurs s’est détaché du peloton sans membre de la Groupama-FDJ à un peu plus de cent bornes du terme. Le peloton a accordé près de six minutes d’avance aux fuyards, mais au sommet de La Farrapona, seul Marc Soler a pu contenir le retour des favoris. « On s’est fait un peu piéger, mais compte tenu de la manière dont s’est déroulée l’étape, on n’a pas de regret, confiait Frédéric. Ce n’était peut-être pas si mal, finalement, de rester dans les roues. C’était ensuite aux gars de gérer leur journée pour être vraiment opérationnels en vue de demain ». La quinzième étape, dimanche, offrira tout de même 3000 mètres de dénivelé positif, avec une première moitié de course très exigeante. « Pour nous, il y a tout de même plus de possibilités demain par rapport à aujourd’hui et hier, concluait Frédéric. Ça ne sera pas simple pour autant, avec un départ en bosse qui s’annonce costaud. On espère jouer les premiers rôles pendant l’étape, mais il faudra être particulièrement attentifs à ce que fera la Lidl-Trek de Mads Pedersen ».