Au lendemain d’une journée de repos très attendue, le départ de la dixième étape du Tour d’Espagne a probablement fait l’effet d’un choc pour l’organisme de certains coureurs. C’est en effet sur les chapeaux de roue que la Vuelta a repris sa route ce mardi, dans une journée promise aux attaquants. « Il n’y avait pas eu beaucoup d’occasions pour l’échappée jusqu’à présent, expliquait William Green. Aujourd’hui, ça semblait être une réelle opportunité, d’autant que les favoris pensaient sans doute déjà à l’étape de Bilbao. Ça a par conséquent été une course ultra rapide dès le départ, avec une moyenne de près de 50 km/h sur les 100 premiers kilomètres. Il n’y avait aucune ascension en début de course, ce qui a rendu la tâche encore plus difficile pour former l’échappée. Rémi était présent dans le premier coup de la journée, puis on a continué à suivre les coups pendant cent bornes. On était toujours là. Il faut une équipe capable de couvrir toutes les attaques pour réussir à prendre la bonne, et c’est ce qu’on a été capable de faire ». Peu après la mi-course, à 85 kilomètres du terme, Clément Braz Afonso est parvenu à se projeter à l’avant au sein d’un trio avant de subir une chute. Dix bornes plus loin, c’est alors Rudy Molard qui a pris place à l’avant dans un groupe d’environ trente coureurs.

« On était bien dans la course aujourd’hui », William Green

L’ancien porteur du maillot rouge s’est en revanche confronté à une situation délicate en tête de course, alors que le peloton maintenait l’échappée à tout juste trois minutes. « De nombreuses équipes avaient deux coureurs devant, donc on savait qu’il y aurait de l’action et peu de cohésion, disait William. Rudy en était conscient, mais je pense que c’est aussi le physique qui a joué lorsque l’échappée s’est disloquée dans la courte montée à cinquante kilomètres de l’arrivée ». Javier Romo, Jay Vine, puis huit autres coureurs sont alors parvenus à prendre un temps d’avance sur le reste du groupe. « Rudy était malgré tout toujours dans la course, car l’écart entre la première et la deuxième partie de l’échappée a été de 45 secondes au maximum, détaillait William. Avec une arrivée au sommet, rien n’était fait ». À l’entame de la montée finale vers El Ferial Larra Belagua (9,4 km à 6,1%), le peloton n’était toutefois plus que deux minutes derrière le second échelon de l’échappée, où se trouvait le pensionnaire de la Groupama-FDJ. Les hostilités ont qui plus est été déclenchées de bonne heure parmi les favoris, qui ont repris Rudy Molard à environ cinq kilomètres du sommet.

L’expérimenté puncheur tricolore a finalement rallié la ligne en 29e position, à environ deux minutes du vainqueur. « Seule une poignée de coureurs de l’échappée (4, ndlr) ont pu résister aux favoris, dont quelques pointures comme Vine et Castrillo, expliquait William. Rudy ne pouvait pas faire grand-chose de plus aujourd’hui. Les jambes ont parlé dans la dernière montée. Le point positif est qu’on était bien dans la course aujourd’hui, contrairement à certaines équipes. C’est une bonne nouvelle après la journée de repos ». L’autre bonne nouvelle est que Clément Braz Afonso a pu rejoindre l’arrivée sans dommage. « Il est vite passé à autre chose, il a de bonnes jambes et on a hâte de voir ce qu’il peut faire dans la semaine à venir », ponctuait William. « Je suis revanchard et je vais retenter les prochains jours si la forme est là », confirmait Clément. Ce mercredi, une étape « toboggans » attend les coureurs autour de Bilbao. « Je pense que l’échappée peut avoir une chance demain, mais elle sera difficile à prendre, confiait William. Si on a les jambes, on essaiera évidemment d’y être. Ensuite, ce sera une dure journée, que ce soit devant ou dans le peloton ».

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