C’est un exercice propre au Tour Alsace qui était naturellement reconduit jeudi, en ouverture de l’épreuve hexagonale. Autour de Sausheim, chaque écurie était ainsi divisée en deux pour se livrer à un prologue de 4200 mètres, par équipe de trois ! Tenue en fin de journée, l’étape a été enlevée par un trio de la formation Arkéa-B&B Hotels Continentale, tandis que la première triplette de « La Conti » Groupama-FDJ, composée de Maxime Decomble, Reef Roberts et Eliott Boulet a couvert le parcours huit secondes plus lentement, en 5’13, s’octroyant ainsi la dixième place du jour. Baptiste Grégoire, Rémi Daumas et Blake Agnoletto ont quant à eux concédé vingt-et-une secondes. « C’était un prologue un peu particulier car les conditions étaient un peu humides, expliquait Jérôme Gannat. Étant donné que c’était relativement technique, ça s’est beaucoup fait sur la prise de risques dans les virages. On a peut-être été un peu prudent mais l’objectif n’était pas non plus de finir au sol… On est à peu près à notre place, même si on pouvait espérer un peu mieux ». Jeudi, le peloton a cette fois pris le départ bien groupé, depuis « Europa-Park », et s’est élancé sur 152 kilomètres extrêmement plats jusqu’à Sélestat, où Noah Hobbs avait triomphé l’année passée.

Comme attendu, sprint il y a bien eu dans cette deuxième journée de course, après que l’échappée s’est fait reprendre à sept bornes du but. Blake Agnoletto, arrivé il y a moins d’un mois dans l’équipe, a dès lors eu l’occasion de jouer sa carte et d’obtenir la septième place, quand la victoire revenait à Mathias Guillemette. « C’était un sprint un peu étrange, relevait Jérôme. Tous les gros favoris n’étaient pas dans le sprint car les deux derniers kilomètres ont été très houleux. Malgré tout, on a quand même manqué un peu de présence dans le final. Il y a des automatismes à mettre en place, mais je pense que Blake va pouvoir fédérer autour de lui. Il a pas mal d’expérience et il peut jouer un rôle important auprès des jeunes ». L’Australien de 22 ans a d’ailleurs montré l’exemple dès le lendemain, à savoir ce vendredi, en se glissant dans l’échappée du jour dans une troisième étape ayant pour arrivée La Planche des Belles Filles. « On voulait être présent devant car on pouvait penser que l’équipe du maillot jaune n’allait pas rouler, ajoutait Jérôme. Baptiste a essayé une première fois, c’est rentré, puis c’est parti quelques kilomètres après avec Blake ».

Le sprinteur « aussie » a donc mené les débats en tête de course à compter du quarantième kilomètre, et jusqu’au difficile Col des Chevrères (3,5 km à 9,4%). Dans l’approche de cette difficulté, la course a été neutralisée pendant une trentaine de minutes, après une chute massive, mais aussitôt le nouveau départ donné, Blake Agnoletto a été englouti par le peloton, qui s’est aminci avant de basculer vers La Planche des Belles Filles. Encore présents, Rémi Daumas et Maxime Decomble ont tenté de s’accrocher dans la montée finale, mais n’ont pu suivre l’attaque du vainqueur Markel Beloki, ni les principaux poursuivants. « Sur une telle montée, ça se fait à la pédale, disait Jérôme. Ils n’ont pas pu accompagner les tous meilleurs. Maxime n’était pas loin et il a limité. Il a été en difficulté à deux kilomètres du sommet, il est revenu dans groupe qui se jouait la deuxième place juste avant le dernier raidard, mais il s’est ensuite retrouvé à sa place. On espérait un peu mieux ». Le jeune homme a ainsi pris la 16e place du jour, à quarante-trois secondes du vainqueur, tandis que Rémi Daumas a obtenu la 22e place à près d’une minute. Au général, Maxime Decomble se situe au treizième rang.

Se profile désormais un week-end crucial pour « La Conti ». « Demain, le début de course ne sera pas évident, mais on devrait tout de même assister à une arrivée au sprint, avec la particularité que les 500 derniers mètres sont à 5%, exposait Jérôme. Ça peut nous convenir, et Eliott devrait sprinter cette fois-ci. Dimanche, place à une étape de montagne avec 3500 mètres de dénivelé sur 140 bornes, avec une arrivée au sommet. Je pense que cette étape convient mieux à nos grimpeurs, car il y a un enchaînement de difficultés dans les soixante derniers kilomètres. Quand on regarde le général, on n’est pas encore trop loin. Il va y avoir encore pas mal de mouvements, et il faudra aussi qu’on fasse bouger les choses nous-mêmes ».

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