L’arrivée de la septième étape du Tour de France à Mûr-de-Bretagne s’est avérée plutôt rude pour l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ce vendredi. Malheureusement pour Guillaume Martin-Guyonnet, cela s’est manifesté par une sévère chute à seulement six kilomètres du terme. Le grimpeur normand est parvenu à repartir, mais a dû concéder deux minutes sur la ligne. Romain Grégoire, pour sa part, n’a cette fois pu batailler avec les tous meilleurs et s’est classé treizième. Le peloton se dirige désormais vers deux étapes pour sprinteurs.
Quatre ans après sa dernière visite, le Tour de France retrouvait Mûr-de-Bretagne ce vendredi à l’occasion du septième acte de la Grande Boucle. Et comme en 2021, l’iconique montée bretonne figurait à deux reprises dans le final du parcours. Une nouvelle explication entre les puncheurs et grimpeurs était attendue, mais certains envisageaient aussi la possibilité d’une échappée victorieuse. C’est pourquoi la première heure de course, couverte à une allure très élevée, a été le théâtre d’une réelle bagarre. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est mêlée aux diverses attaques, mais c’est finalement un groupe d’à peine cinq hommes qui s’est dégagé après une cinquantaine de kilomètres. « On a vite compris que Pogacar voulait gagner l’étape, qu’UAE voulait contrôler, donc on n’a pas non plus insisté outre mesure, commentait Benoît Vaugrenard. Les gars ont tout de même essayé, car on ne sait jamais, mais ça ne servait pas à grand-chose de gaspiller trop d’énergie pour aller dans l’échappée aujourd’hui ». Pour preuve, les fuyards ont ensuite été muselés pendant toute la journée, et n’ont jamais bénéficié d’une avance supérieure à deux minutes.
« Le seul regret, c’est la chute de Guillaume », Benoît Vaugrenard
Dans les trente derniers kilomètres, le tempo s’est durci à tous les échelons, et le peloton est arrivé à toute vitesse dans les bosses du final. « Le but était d’entourer Romain et Guillaume car on savait que ça allait monter très vite dans le premier passage de Mûr-de-Bretagne », reprenait Benoît Vaugrenard. Cela s’est nettement confirmé, puisqu’à peine quarante coureurs ont passé le « cut » au sommet de la première ascension, dont Romain Grégoire, Guillaume Martin-Guyonnet et Quentin Pacher. « Ça a encore été un final et une journée ultra rapides », assurait le Franc-Comtois. Cadenassé par les équipes de leaders, ce peloton rétréci a déboulé vers la montée finale à la faveur d’une descente de quelques kilomètres. Malheureusement, un accrochage à pleine vitesse a provoqué une chute importante à six bornes du but, et Guillaume Martin-Guyonnet n’a pu l’éviter. « C’est le point noir de la journée, disait Benoît. Il a changé de vélo et a pu repartir. Compte tenu de la chute qu’il a subie, ça a l’air d’aller pour le moment, mais c’est surtout demain qu’on aura une réponse. C’est dommage ».Dans un peloton de tête réduit à une trentaine d’éléments, Quentin Pacher s’est employé pour favoriser son jeune collègue Romain Grégoire. Toutefois, le Bisontin n’a pu entretenir des espoirs bien longtemps. « C’est monté à bloc dès le pied, et ça avantageait les meilleurs grimpeurs, confiait-il. Il fallait réussir à encaisser ce premier effort dans le premier kilomètre de montée, mais ça allait un peu trop vite pour moi et je n’ai pas réussi à m’accrocher. C’est dommage, car si j’avais tenu jusqu’à la flamme rouge, il aurait été possible de tenir dans les roues ensuite. J’ai fait ce que j’ai pu avec les jambes que j’avais, mais ce n’étaient pas les grandes sensations aujourd’hui ».« C’est monté très vite, et on ne retrouve que les mecs du général aux sept premières places, ajoutait Benoît. Romain a fait le maximum mais c’était un poil dur. Le seul regret aujourd’hui, c’est la chute de Guillaume ». Si Romain Grégoire a finalement hérité de la treizième place à vingt-et-une secondes de Tadej Pogacar, de retour en jaune, Guillaume Martin-Guyonnet a lui cédé 2’17 sur la ligne. Il occupe désormais la 20e position du général, à 8’13 du Slovène, alors qu’un week-end dédié aux sprinteurs se profile. « Demain, l’arrivée sera en faux-plat du côté de Laval, et ça peut correspondre à Paul », concluait Benoît.