D’Ouest en Est, le peloton de la SUPER 8 Classic s’en allait ce samedi contourner Bruxelles par le Sud pour avaler les 200 kilomètres au programme du jour. Et si nombre de sprinteurs étaient présents au départ, la petite quinzaine de côtes ne favorisait en rien un emballage massif au terme de l’épreuve. « Il y avait un très gros plateau, et au vu de la startlist, on pouvait imaginer une course offensive, expliquait William Green. Il fallait donc le prendre en compte. Notre objectif était principalement autour de Paul et Cyril, mais Lewis et Johan avaient aussi un rôle d’électron libre sur le circuit ». Or, si quatre hommes ont intégré l’échappée du jour, les hostilités ont démarré dès les premières difficultés de la deuxième moitié de course, à près de 85 kilomètres du but. « C’est exactement ce à quoi on s’attendait, disait William. Certains étaient concentrés sur le circuit, mais c’était difficile avant, et quand Visma-Lease a Bike a mis un gros coup de vis, on avait Paul et Johan dans un groupe d’une trentaine de coureurs. Malheureusement, le rythme était très soutenu et Paul n’a pas pu tenir sa place devant. Il est plutôt bon sur ce terrain, mais sur des efforts répétés et intenses à ce niveau, c’était peut-être un peu trop pour lui ».

Au sein d’un groupe de costauds d’une vingtaine d’unités, Johan Jacobs a dès lors tout fait pour garder les roues, notamment dans le premier enchaînement Moskesstraat-Holstheide-Smeysberg. « La plupart des équipes avaient deux ou trois coureurs dans ce groupe de tête, dont un sprinteur, donc Johan n’avait pas à rouler », confiait William. Une trentaine de kilomètres plus loin, et alors que le peloton principal était relégué à près d’une minute de cette échappée XXL, Johan Jacobs a dû encore davantage serrer les dents lorsqu’Arnaud De Lie a tenté de s’extraire à l’occasion du second passage par la Moskesstraat. « À l’entame du deuxième tour, certaines équipes ont commencé à boucher le retard et on était prêt à en profiter si elles y arrivaient, car Cyril était encore là dans le peloton, disait William. Toutefois, quand un tel groupe roule devant, sur ce terrain, avec des montées explosives, il est difficile de faire la jonction ». À l’issue de la dernière véritable difficulté, l’échappée matinale a été revue par le groupe de poursuite, auquel s’accrochait Johan Jacobs, tandis que le peloton accusait encore trente secondes de retard. Un bras de fer s’est mis en place pendant une dizaine de kilomètres, et le premier échelon de la course a eu raison du paquet.

C’est ainsi qu’une arrivée en comité réduit s’est profilée pour les vingt coureurs de tête, malgré les tentatives, infructueuses, d’anticipation. Arnaud De Lie s’est adjugé la victoire tandis que Johan Jacobs s’est mêlé au sprint. « Ce n’est pas tous les jours qu’il se retrouve dans une telle situation, mais terminer dans le top 10 nous semblait un objectif réaliste, ajoutait William. Il finit juste derrière (11e). Il aurait peut-être pu être un peu mieux placé au démarrage du sprint, mais il faut se retrouver dans cette situation à plusieurs reprises pour progresser et avoir confiance. Quoi qu’il en soit, il a vraiment fait une superbe course aujourd’hui quand on voit le calibre des coureurs de tête et la façon dont il a géré son effort, tout seul, et si loin de l’arrivée. Le bilan est positif. Paul a également montré, au moment des premières attaques, qu’il avait le bon état d’esprit, et c’est bon signe avant le Grand Prix d’Isbergues demain ».

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