Sur le papier, il s’agissait très clairement de l’étape la plus abordable de la semaine. Bien que cumulant près de 2000 mètres de dénivelé positif, le second round du Tour de Luxembourg se destinait bel et bien aux sprinteurs ce jeudi. Mais pour obtenir l’emballage massif au bout des 168 kilomètres de course, il fallait d’abord contrôler une échappée de sept coureurs formée de bonne heure. Dans un premier temps, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a pris ses responsabilités puisque comprenant dans ses rangs le maillot jaune Romain Grégoire. « Il y avait deux coureurs placés à trente secondes au général dans ce groupe, mais le but était aussi de jouer un petit peu et d’obliger les équipes de sprinteurs qui voulaient gagner l’étape à venir rouler, indiquait Benoît Vaugrenard. Eddy a très bien contrôlé et a fait un gros travail toute la journée. EF Education-EasyPost et Alpecin-Deceuninck sont venues plus tard relayer en vue du sprint ». Si l’échappée a compté une avance maximale de près cinq minutes, elle a en revanche, et logiquement, été neutralisée à cinq bornes du terme. L’emballage attendu s’est mis en place, de manière assez nerveuse, et l’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est organisée autour de Tom Donnenwirth.

« Initialement, l’idée était d’économiser les équipiers en vue de l’étape de demain, expliquait Benoît. Ceci étant dit, on attendait de voir comment étaient le circuit final et l’arrivée, et si cela pouvait inspirer Romain ou Tom. On devait attendre le premier passage sur la ligne pour décider de qui ferait le sprint, et ils ont décidé entre eux que ce serait Tom ». « Je me sentais plutôt bien, donc les gars se sont mis à mon service, ajoutait l’intéressé. Ils ont vraiment fait un super boulot, notamment Romain qui a fait un gros effort à trois kilomètres avec son maillot jaune, puis Lorenzo qui m’a très bien piloté dans le final, comme à son habitude. C’était tout de même assez technique avec deux ronds-points qui étiraient franchement le peloton, mais on était idéalement placés ». Grâce à ses acolytes, Tom Donnenwirth a donc abordé les 500 derniers mètres en très bonne posture. « Je me suis calé dans la roue de Marijn van den Berg, car c’est celui qui avait la plus grosse pointe de vitesse, relatait-il. J’ai attendu jusqu’au dernier moment, j’ai déboité à 100 mètres de la ligne, mais deux coureurs sont arrivés avec beaucoup plus de vitesse de l’arrière ».Malgré tout, Tom s’est assuré une très solide troisième place dans ce sprint en large comité. « Je ne suis pas celui qui a les plus grosses cuisses, mais réaliser un premier podium sur un sprint massif, ça fait toujours plaisir », disait-il. Marijn van den Berg n’ayant finalement pas récolté de bonifications, Romain Grégoire a pour sa part conservé le maillot jaune de leader. « Je n’étais pas forcément contre le perdre aujourd’hui, car ça nous aurait éviter de prendre la course en main demain, mais un maillot de leader reste quelque chose de spécial, donc je savoure malgré tout, confiait le Bisontin. Il y a une très belle étape demain, mais avant de penser au général, on va penser à l’étape et on va la courir comme une course d’un jour. On fera le point demain soir ». En direction du château de Vianden vendredi, la montée de Niklosbierg (2,8 km à 9,3%) sera à franchir trois fois dans les soixante derniers kilomètres avant une bosse finale d’un kilomètre à près de 8%.

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