30 000 mètres de dénivelé positif et cinq arrivées au sommet plus tard, le peloton de la Vuelta retrouvait ce vendredi, lors de la dix-neuvième étape, un terrain favorable aux sprinteurs entre Rueda et Guijuelo. Malgré un profil tout de même casse-pattes, les hommes rapides ne comptaient pas laisser passer l’une de leurs rares chances, et la bataille pour l’échappée a, une fois n’est pas coutume, été de courte durée. Deux hommes ont pris les devants dès le baisser de drapeau, et un seul est finalement resté en tête pour ouvrir la route : Jakub Otruba. Le Tchèque a compté un avantage maximal de quatre minutes sur le peloton, mais ne possédait déjà plus qu’une minute au passage du sprint intermédiaire à Salamanque, à environ soixante bornes du terme. « Tout le monde avait un peu peur du vent, en particulier à la sortie de Salamanque, expliquait Frédéric. Il y en avait un peu avant, on a traversé la ville, et il n’y en avait plus ensuite. Il y a eu 2-3 tentatives de bordures, mais ça n’a pas fait la différence. Il y a eu beaucoup de tension pour pas grand-chose ».

« J’aurais espéré un petit peu mieux », Thibaud Gruel

Les accélérations du peloton ont en revanche condamné l’homme de tête, repris à plus de cinquante kilomètres de l’arrivée, avant qu’un duo de la Burgos Burpellet BH ne relance dans la foulée. Cette entreprise a toutefois été neutralisée une vingtaine de minutes plus tard, puis la bagarre de placement s’est peu à peu instaurée. À un peu plus de dix bornes de la ligne, la formation Groupama-FDJ s’est elle-même signalée en tête de paquet. « Le but était de faire le sprint avec Thibaud aujourd’hui », assurait Frédéric. Le Tourangeau a été déposé par Rémi Cavagna et Stefan Küng à sept kilomètres de la ligne, juste avant une descente jugée périlleuse. Après l’avoir abordé dans les dix premières positions, le jeune puncheur en est également ressorti bien placé, puis il s’est dès lors efforcé de se maintenir dans la partie haute du peloton. « Le sprint était un peu technique dans l’approche, mais les deux derniers kilomètres étaient sur une belle route », précisait Frédéric. « C’était un beau final, montant, comme je les aime », confiait Thibaud. Isolé, Thibaud Gruel n’a en revanche pu contenir les retours de l’arrière dans les derniers hectomètres, et s’est ainsi présenté légèrement en retrait dans les 500 derniers mètres.

Auteur d’un long sprint, et d’un joli retour, il a tout de même pu accrocher la neuvième place pendant que Jasper Philipsen s’adjugeait un nouveau succès. « J’étais un peu à bloc pour être honnête, disait Thibaud. J’ai essayé de me battre pour faire du mieux que je pouvais, mais ce n’étaient pas les meilleures jambes. J’aurais espéré un petit peu mieux sur un final comme celui-ci. Ceci étant dit, c’était un final difficile et ça s’est fait à la patte ». « Aller chercher un nouveau top 10 en étant pas super, c’est quand même pas mal, surtout en fin de troisième semaine dans son premier Grand Tour, nuançait Frédéric. Ça reste une journée positive ». Deux étapes demeurent au programme de cette Vuelta : un probable sprint à Madrid dimanche, et une arrivée au sommet à Bola del Mundo demain. « Comme on le fait depuis le début, on essaiera de prendre un coup d’avance sur les favoris en intégrant l’échappée, puis on verra », glissait Frédéric.

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