Coincée entre quatre arrivées au sommet, la huitième étape du Tour d’Espagne offrait un répit, mais aussi une rare opportunité aux sprinteurs ce samedi à Saragosse. Cent-soixante-trois kilomètres figuraient au menu de la journée, sans aucune difficulté répertoriée. « Il y avait bien un peu de vent au départ, mais j’aurais été surpris qu’il y ait de la bagarre, précisait Frédéric Guesdon. Sur une course par étapes, avec 160 bornes à parcourir derrière, il était compliqué d’orchestrer une bordure, d’autant que le vent était ensuite défavorable puis quasiment nul sur la fin. Donc une fois que l’échappée de trois est partie, l’écart est monté à quatre minutes, les équipes de sprinteurs ont roulé et il ne s’est pas passé grand-chose. Il faut aussi passer par ces journées sur les Grands Tours ». À la suite d’une chasse contrôlée de bout en bout, le peloton a finalement cueilli les trois fuyards espagnols à dix-sept bornes du but. « Le circuit d’arrivée, même s’il était en ville, se faisait sur de belles routes », ajoutait Frédéric.

« Je ne m’en sors pas trop mal », Thibaud Gruel

À Saragosse, le sprint final s’est petit à petit organisé, et la bataille de placement a comme de coutume fait rage. « La journée a été assez facile, tout le monde avait encore des jambes à la fin et ça a été un sprint assez houleux », confiait Thibaud. « On avait décidé de tout faire pour Thibaud aujourd’hui, indiquait Frédéric. Stefan était le dernier relayeur et il devait l’aiguiller dans les trois derniers kilomètres. Le but n’était pas spécialement d’être devant, mais d’être le plus près possible de la tête. On connaissait l’arrivée pour l’avoir fait en 2023. On savait que c’était un grand boulevard légèrement montant, et qu’il y avait moyen de revenir de l’arrière ». C’est d’ailleurs exactement ce que le puncheur de la Groupama-FDJ est parvenu à faire dans la dernière ligne droite. « Stefan m’a lâché dans le dernier kilomètre, j’étais encore un peu loin à 500 mètres mais je savais que ça pouvait remonter, relatait Thibaud. J’ai eu un petit moment d’hésitation car j’ai eu peur que ça parte cacahuète devant moi, mais je suis ensuite bien remonté dans les 200 derniers mètres ».

Grâce à un joli finish, le Tourangeau s’est d’abord octroyé la huitième place du jour, avant de se voir attribuer la sixième position après déclassement de deux concurrents. « Les sensations étaient bonnes, je pense qu’il était possible de faire un peu mieux, mais je ne m’en sors pas trop mal », concluait Thibaud. « Il a été un peu bloqué à un moment, mais il a bien terminé et ce n’est pas non plus un pur sprinteur, rappelait Frédéric. C’est satisfaisant, et encourageant en vue des prochains sprints ». Dimanche, la première semaine de la Vuelta se conclura avec une arrivée au sommet, déjà la quatrième. « Il faudra être vigilant au départ et essayer de mettre un grimpeur dans l’échappée, car elle peut encore avoir une chance, ponctuait Frédéric. Tout dépendra de l’attitude de la Visma-Lease a Bike ».

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