Le troisième et dernier Grand Tour de la saison est officiellement ouvert. Pour l’occasion, c’est en Italie que le Tour d’Espagne a installé son Grand Départ ce samedi, avec un premier acte réservé aux sprinteurs entre Turin et Novara. Thibaud Gruel a essayé de se mêler à la lutte, mais n’a finalement pu s’exprimer à l’arrivée. L’ensemble des coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a terminé au sein du peloton, qui s’attaquera d’ores et déjà aux choses sérieuses dimanche, avec une arrivée au sommet de Limone Piemonte.
Comme lors du dernier Tour de France, les sprinteurs se voyaient ce samedi dérouler le tapis rouge sur la Vuelta, dans la quête du premier maillot de leader, rouge lui aussi. En terres transalpines, une seule ascension était répertoriée dans cet acte d’ouverture, et bien trop loin de l’arrivée pour avoir une quelconque influence sur la course. Six hommes ont donc pris les devants cinq minutes après le départ de Turin, et le peloton a aisément contrôlé la chasse derrière. « Ça a été une étape peu mouvementée, comme prévu, expliquait William Green. Quelques équipes ont roulé tout au long de la journée, principalement Alpecin-Deceuninck et Lidl-Trek, et l’écart a oscillé entre une et deux minutes durant toute l’étape ». Peu après la mi-course, l’échappée s’est décomposée, et seul Hugo De La Calle a poursuivi l’aventure devant le paquet, jusqu’à environ quarante kilomètres du terme. « Nous concernant, le but était de soutenir Thibaud en vue du sprint aujourd’hui, reprenait William. Le deuxième objectif était de prendre soin de David, Rudy et Guillaume avant l’arrivée au sommet prévue demain ». Une fois le dernier fugitif repris, le peloton a continué d’évoluer à une allure soutenue vers Novara, et d’autant plus dans les vingt derniers kilomètres.
« Un final intéressant dimanche », William Green
« On s’est porté en tête de peloton dans les trente derniers kilomètres, précisait William. On n’a pas une équipe optimale pour les cinq derniers kilomètres d’une telle étape, mais si on pouvait protéger Thibaud, lui faire économiser de l’énergie autant que possible, et le calmer, cela pouvait lui être utile en vue du final. Le collectif était solide et investi à 100 % pour soutenir Thibaud, qui leur rendra la pareille lors des prochaines étapes ». Dans le « money time », à savoir les cinq derniers kilomètres, le jeune Tourangeau a d’abord pu bien manœuvrer en solo, naviguant aux alentours de la quinzième position. « Il était bien placé, à la hauteur de Pedersen, jusqu’au rond-point à environ deux kilomètres, indiquait William. Mais je pense qu’il a ensuite dépensé un peu d’énergie pour se replacer, et peu après, des coureurs sont remontés de l’arrière et il s’est fait coincer ». Le jeune homme de 21 ans n’a alors pu prendre part à l’emballage, terminant la journée à la 24e place. « On espérait beaucoup mieux aujourd’hui, car on sait qu’il est capable de beaucoup mieux vu ce qu’il a démontré en Pologne, complétait William. Ce n’est pas le départ parfait, mais il reste vingt étapes et d’autres sprints ».
Le prochain sprint, plus exigeant, devrait intervenir lundi. En attendant, une première arrivée au sommet, à Limone Piemonte (4,5 km à 6,4%) est au programme dès demain. « C’est un final intéressant, concluait William. C’est une arrivée en côte, mais elle n’est pas si difficile. On ne s’attend donc pas à de grandes différences, mais on a une belle équipe pour cette arrivée, avec notamment David et Rudy. On va les soutenir du mieux possible et essayer de bien lancer cette Vuelta ! »