Au lendemain d’une première explication sur les monts flandriens, le peloton du Renewi Tour était supposé retrouver un semblant d’accalmie ce samedi, sur les 200 kilomètres séparant Riemst et Bilzen-Hoeselt, dans la province du Limbourg. Malgré un terrain casse-pattes et quelque 1500 mètres de dénivelé positif, un sprint massif, sur une route légèrement montante, était attendu. « L’idée aujourd’hui était vraiment d’offrir un sprint à Paul et de le garder au chaud toute la journée, exposait Thierry Bricaud. Il n’était pas prévu de prendre l’échappée. En plus de ça, il n’y avait pas trop de vent, donc pas de réels dangers. Ça a été une journée à peu près sereine, sans doute la moins stressante depuis le départ, même si le final a été tendu car il n’y avait plus de temps à perdre pour aller chercher l’échappée ». Sortie au bout de quinze kilomètres avec seulement six éléments, celle-ci a donné du fil à retordre aux équipes de sprinteurs après avoir compté près de cinq minutes d’avance à la mi-course.  « La jambe était lourde en début de course après les trois premiers jours difficiles, mais quand ça a commencé à accélérer, à 80 kilomètres de l’arrivée, les sensations sont revenues, relatait Paul Penhoët. J’étais vraiment concentré et confiant pour le sprint, car c’est une arrivée j’avais déjà faite l’année dernière et je savais qu’elle me convenait ».

« Ça fait plaisir de pouvoir enfin lancer mon sprint »

À l’entame de la dernière boucle de quarante kilomètres autour de Bilzen-Hoeselt, l’échappée comptait près de trois minutes d’avance et une chasse soutenue et ininterrompue a alors occupé le paquet jusqu’aux tous derniers kilomètres. « Je pense qu’on a fait un très bon dernier tour avec Clément et Johan, reprenait Paul. On était vraiment à l’avant, et sur des petites routes, on sait que ça fait plus mal quand on est derrière. Et puis, on ne sait jamais si des cassures peuvent se produire. On a bien géré tout ça ». Souvent en file indienne dans la dernière heure de course, le peloton a dû s’employer jusqu’à deux kilomètres de la ligne pour avaler les derniers échappés et s’assurer un emballage massif. « À trois bornes, la ‘’boule’’ est bien remontée, et j’ai perdu la roue de Johan et Clément car ça chahutait beaucoup, tout le monde remontait, expliquait Paul. Je ne me suis pas affolé, y compris quand j’étais un peu loin à la flamme rouge, car je savais que l’arrivée était dure et longue. Heureusement pour moi il y a eu une petite ouverture sur la droite dans la dernière ligne droite, j’ai réussi à bien remonter puis j’ai pu lancer mon sprint ». Arrivé avec de l’élan, le pensionnaire de la Groupama-FDJ a pu déborder une bonne partie de la concurrence à gauche, et se frayer un chemin jusqu’à la quatrième place du jour, derrière Tim Merlier, Olav Kooij et Pavel Bittner.

« Il savait qu’il aurait des ouvertures à l’aspiration, et c’est ce qu’il s’est passé, disait Thierry. Bien heureusement, sinon il n’aurait pas pu faire son sprint. Il a mis l’engagement qu’il fallait, et la porte ne s’est pas refermée devant lui. Il a fait un très beau sprint et il était présent en vitesse pure, c’est vraiment encourageant pour la suite ». « C’est un peu dommage car j’ai dû faire un premier gros effort de la flamme rouge jusqu’aux 400 mètres, complétait Paul. D’un autre côté, c’est rassurant et ça fait plaisir de pouvoir enfin lancer mon sprint, contrairement aux deux premiers jours qui étaient vraiment frustrants. Hier aussi, j’ai dû mettre pied à terre après une chute dans le final. Maintenant, je sais que la forme est bonne, je sens que j’ai plus de force dans le sprint, mais je dois faire attention au placement. Lors des deux premiers jours, et aujourd’hui encore, ça a un peu pêché à ce niveau-là, donc il va falloir améliorer ça pour jouer la gagne sur les prochains sprints ». Le classement général n’a que très peu évolué ce samedi, Valentin Madouas passant de la neuvième à la dixième place, à cinquante-huit secondes du leader Arnaud De Lie. Tout sera entériné demain autour de Louvain. « La journée va ressembler à celle d’hier, en peut-être un peu moins dure, ponctuait Thierry. Ça risque d’être décousu, alors à nous d’être bons opportunistes ».


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