L’Équipe cycliste Groupama-FDJ avait à cœur de lancer le Tour du Limousin de belle manière ce mardi. Malheureusement, les circonstances de course ont conduit à une journée « à oublier » pour les hommes de Benoît Vaugrenard lors du premier acte. Absente du mouvement décisif, la formation tricolore a également vu deux de ses hommes chuter dans le final, dont Quentin Pacher qui n’est pas reparti. Grâce à une bonification acquise en cours de route, Tom Donnenwirth pointe à la neuvième place du général.
De Panazol à La Courtine, le peloton retrouvait ce mardi le terrain bosselé du Tour du Limousin – Périgord – Nouvelle Aquitaine, à l’occasion d’une première étape dénuée de difficultés majeures, mais affichant tout de même 3000 mètres de dénivelé. Une journée pour le moins « casse-pattes » s’annonçait donc tout au long des 184 kilomètres, et dès les premiers instants, un groupe de sept coureurs s’est détaché du peloton pour former l’échappée. L’avance des fuyards a titillé les cinq minutes, puis s’est logiquement réduite aux environs de la mi-course, au point d’être même ramenée sous la minute à plus de soixante-dix bornes du terme. Le paquet a dès lors temporisé, avant de remettre en route à l’approche du premier des trois Grand Prix de la Montagne du jour. Dans le second, la Côte d’Abbas-Féniers, situé à environ trente-cinq kilomètres de l’arrivée, les premières escarmouches ont fait irruption, et la formation Groupama-FDJ a elle-même tenté un coup à l’approche du sommet, par l’intermédiaire d’Olivier Le Gac et Lorenzo Germani. « Lorenzo a essayé, mais ça n’a pas fonctionné, disait Benoît Vaugrenard. La pente n’était pas assez dure ». Dans la foulée, Rémy Rochas a tenté de se faire la malle au sein d’un trio, mais seul Urko Berrade a pu conserver une petite marge sur le peloton au moment de franchir le sprint intermédiaire, où Tom Donnenwirth a gratté la troisième place, soit une seconde de bonification.
« Une journée à oublier », Benoît Vaugrenard
Par la suite, les choses se sont gâtées pour la Groupama-FDJ. « On voulait garder Tom pour le sprint, mais le but était aussi d’accompagner les coups avec Rémy, Quentin voire Lorenzo, affirmait Benoît. Il fallait notamment avoir un œil sur Decathlon-AG2R et TotalEnergies. Le coup de Rémy était bon, mais on s’est fait contrer ensuite. Quand le groupe de sept est sorti, on n’était pas dedans. On n’a pas couru très juste. On s’est retrouvé à contre-temps, on a essayé de rectifier, mais ça s’est avéré très compliqué, d’autant qu’on a perdu deux coureurs sur chute. Ça nous a également bien pénalisés ». À trente kilomètres du but, un solide groupe s’est ainsi détaché et a rapidement pris une quinzaine de secondes d’avance. Lorenzo Germani a été écarté sur chute à cet instant, mais Olivier Le Gac et Rémy Rochas ont tenté de maintenir le peloton dans le match jusque dans les quinze derniers kilomètres, avant que Quentin Pacher ne tombe à son tour et ne soit contraint à l’abandon. Au sein du peloton, d’autres formations ont alors pris le relais, mais deux hommes sont parvenus à résister jusqu’au bout, Thomas Gachignard s’offrant finalement la victoire. Treize secondes plus tard, Tom Donnenwirth a hérité de la quinzième place au sein d’un paquet d’une cinquantaine d’unités comprenant également Rémy Rochas et Olivier Le Gac. « C’est une journée à oublier, concluait Benoît. On verra comment se sent Lorenzo demain matin, mais Tom se sent bien, et il y a encore de belles arrivées pour lui cette semaine ».
