Le traditionnel circuit vallonné de Saint-Martin-de-Landelles, et sa fameuse côte de la Pigeonnière, était reconduit ce dimanche pour la 45ème édition de la Polynormande. Avant d’en effectuer onze tours, trente kilomètres devaient être parcourus par les coureurs depuis Avranches, et trois hommes en ont profité pour se projeter à l’avant. La course ne s’est pas posée pour autant, puisqu’à peine le circuit entamé, le peloton a remis en marche et un regroupement général s’est opéré dès la seconde boucle. Une vraie bagarre s’est alors tenue pendant une demi-heure avant que onze coureurs ne parviennent à s’isoler, dont Lorenzo Germani, et le vainqueur sortant Paul Lapeira. « Le plan était de faire une course offensive et courir intelligemment, car on sait que les coups qui sortent tôt ont souvent une chance d’aller au bout sur la Polynormande, expliquait Benoît Vaugrenard. Avoir Lorenzo dans ce premier, c’était une bonne chose ». Sortie à environ 115 kilomètres du but, l’échappée n’a toutefois jamais, en raison de sa composition, bénéficié d’un avantage franchement supérieur à la minute. Un véritable bras de fer s’est installé pendant la moitié de la course, avec un écart oscillant entre trente et cinquante secondes. À soixante kilomètres du but, soit cinq tours de l’arrivée, le peloton a opéré un gros forcing, s’est rapproché à quinze secondes, permettant à quatre hommes, dont Valentin Madouas, de faire le « jump ».

Treize coureurs se sont retrouvés aux commandes de la course, l’écart est remonté à trente secondes sur le peloton, mais ce dernier n’a pas baissé pavillon. « On pensait que le break était fait, que ce groupe allait aller au bout, comme ça a été le cas lors des années passées, reprenait Benoît. Jusque-là, tout avait été bien réalisé. C’était parfait pour nous. Malheureusement, ils ne se sont pas très bien entendus devant, et ça a fini par rentrer ». À un peu plus de trente kilomètres du terme, la quasi-totalité de l’échappée, à l’exception de Nicolas Breuillard, a été revue par le peloton, puis des contres ont émané dans la foulée. « On a alors été un peu en difficulté, confiait Benoît. Olivier a essayé d’y aller, il s’est fait contrer, et on n’avait plus personne car les jeunes avaient été distancés. Il aurait fallu être en surnombre, on ne l’était pas, et on a donc subi ». Un quintet s’est formé en tête de course et son avantage a rapidement atteint la demi-minute. La tentative de mise sur orbite, à deux tours du terme, de Lorenzo Germani et Olivier Le Gac pour Valentin Madouas n’a pas suffi. « Il fallait essayer avec ce qu’il nous restait, mais Valentin était également un peu cuit et commençait à avoir des crampes », tranchait Benoît. Une fois la tentative du Breton neutralisée, le peloton a quelque peu abdiqué, malgré quelques relais supplémentaires d’Olivier Le Gac.

Nicolas Prodhomme s’est finalement imposé, et le paquet s’est présenté près de deux minutes plus tard pour la sixième place. Valentin Madouas s’est classé vingt-et-unième. « Le résultat brut est décevant mais on savait aussi qu’on n’avait pas une grosse marge de manœuvre, concluait Benoît. Il aurait fallu que tout s’imbrique bien et que ce groupe de treize aille au bout. Malheureusement, l’anticipation n’a pas payé cette année ».

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