La hiérarchie observée sur la deuxième étape du Tour de l’Ain n’a que très peu évolué ce vendredi à l’occasion du troisième et dernier acte. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a donc pu jouer les premiers rôles sur les rudes pentes du Grand Colombier, malgré l’échappée initiale de Lorenzo Germani, finalement dix-neuvième à l’arrivée et dix-huitième du classement général.
L’étape reine du Tour de l’Ain 2025 ne totalisait certes « que » 3000 mètres de dénivelé et 130 kilomètres ce vendredi, mais elle incluait deux gros morceaux aux environs de la mi-course, avec le Col de la Biche (6 km à 9,2%) et surtout le Col du Grand Colombier (15,3 km à 7,8%). En retrait jeudi vers Lélex Monts-Jura, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’avait d’autres choix que de se projeter à l’avant si elle espérait se distinguer sur ce parcours impitoyable. C’est ce qu’a parfaitement réalisé Lorenzo Germani dans un début de course assez mouvementé, qui l’a vu intégrer une échappée d’une dizaine d’hommes avec notamment le maillot jaune Nicolas Prodhomme. « On a essayé d’anticiper pour passer les deux grosses difficultés avec un peu d’avance, mais il se trouve que Visma-Lease a Bike a décidé de durcir dès le pied du col de la Biche, donc l’écart n’était pas suffisant », expliquait Yvon Caër. Du fait de la présence du leader de l’épreuve en tête, le groupe d’échappés n’a jamais compté plus d’une minute trente d’avance, et s’est donc fait rattraper dès l’avant-dernière ascension du jour.
« On n’était pas en mesure de peser », Yvon Caër
Lorenzo Germani a dès lors intégré un groupe de poursuite jusqu’au pied du Grand Colombier, où le premier échelon de sept coureurs a explosé à la suite du travail de la Visma-Lease et de l’offensive de Cian Uijtdebroeks à quasiment cinquante kilomètres du terme. Le jeune Belge a conclu victorieusement son numéro solitaire, tandis que le coureur italien de la Groupama-FDJ a rallié la ligne dix-sept minutes plus tard en dix-neuvième position. « Les autres ont fait avec leurs moyens, mais en toute honnêteté, on n’était pas en mesure de peser et de jouer sur ces étapes difficiles, commentait Yvon. On attendait naturellement mieux en montagne, on est déçus, mais c’est aussi le sport de haut niveau. Il faut accepter cette contre-performance, l’analyser, et se projeter sur la suite. On retiendra surtout de ce Tour de l’Ain la merveilleuse première étape, avec la victoire de Tom et la belle dynamique collective qu’on avait observée ».