Malgré son tracé très vallonné, la quatrième étape du Tour de Wallonie n’aura créé que peu de différences ce mardi, à travers quelques-unes des côtes emblématiques de Liège-Bastogne-Liège. Tom Donnenwirth a d’ailleurs pu franchir celles-ci en tête de course, au sein de l’échappée du jour. Le jeune homme a été repris à quarante kilomètres de la ligne, et la bataille finale autour de Seraing n’a finalement permis qu’à quatre coureurs de se détacher d’un petit peloton. Mathias Vacek l’a emporté, tandis que Kevin Geniets et Lorenzo Germani ont terminé sept secondes plus tard. Le classement général se décidera demain à Bertrix.
Le col du Rosier, la côte de la Redoute, la côte de la Roche aux Faucons… Quelques noms familiers figuraient sur l’itinéraire des coureurs du Tour de Wallonie ce mardi, à l’occasion de la quatrième et avant-dernière étape. Celle-ci emmenait les coureurs du côté de Seraing, au bout de 163 kilomètres, et la Groupama-FDJ avait un objectif clair. « Avec ce parcours difficile, fait de montées et des descentes constantes, peu de plat, et avec la pluie annoncée, on voulait être dans l’échappée en visant les secondes de bonification pour nous replacer, exposait William Green. Après cinq kilomètres, on a attaqué une montée, et Rémy devait suivre les mouvements. Il s’est immédiatement retrouvé avec deux autres coureurs en tête, mais ce n’était pas le scénario idéal. On savait qu’il lui serait difficile de se battre pour l’étape, donc on a continué à rouler à un rythme soutenu en vue du Col du Rosier, situé au kilomètre 42. L’objectif était de maintenir l’écart autour de 30/40 secondes afin que Tom parte en contre-attaque dans la montée et rejoigne Rémy, qui devait rester sur la réserve jusque-là. C’était un scénario idéal. Cependant, le peloton s’est battu pour le placement et l’écart a été bouché. Tom a bel et bien attaqué dans la foulée, mais un seul coureur l’a suivi ».
« Les jambes ont parlé », William Green
C’est ainsi que le puncheur occitan s’est retrouvé en tête avec le Belge Vlad Van Mechelen, et le duo a pu compter jusqu’à quatre minutes d’avance sur le peloton. Les deux hommes ont passé la côte de la Redoute roue dans roue, puis la côte de la Roche aux Faucons, où le peloton s’est réduit à une quarantaine d’unités, parmi lesquelles Kevin Geniets et Lorenzo Germani. À l’avant, Tom Donnenwirth ne disposait plus que d’une minute d’avance à cinquante bornes du terme, et quelques encablures plus tard, a été contraint de laisser filer son compère de fuite. « Je pense que c’était la bonne stratégie pour nous replacer dans le top 10 avant l’étape reine de demain, expliquait William. C’est d’ailleurs ce qu’a fait Van Mechelen. Il a pris toutes les bonifications et est désormais huitième au général. C’est ce qu’on voulait faire, mais les jambes ont parlé. C’est une course de reprise et il y a encore du travail, c’est certain ». Autour de Seraing, le peloton a escaladé à trois reprises la côte de la Haute Rochette (2 km à 6,5%) dans le final, la dernière fois à tout juste six bornes du terme. « Ça a été bien contrôlé par Lidl-Trek, ajoutait William. Lorenzo était fort. Il a essayé d’anticiper et, quand ce n’était pas le cas, il était en tête du peloton pour aider Kevin. Quand on est arrivé dans la dernière montée, ce sont de nouveau les jambes qui ont parlé ».
Quatre coureurs se sont ainsi extirpés sous l’impulsion de Mathias Vacek, par ailleurs vainqueur du sprint en comité réduit quelques kilomètres plus tard. « On savait qu’il avait une descente sur de larges routes et qu’un gros groupe pouvait revenir, disait William. Il y avait 20 secondes d’écart au sommet et il n’y en avait plus que sept à l’arrivée. On aurait presque pu assister à un plus large sprint. Il y avait certes des montées difficiles aujourd’hui, mais assez loin de l’arrivée ». Derrière le quatuor de tête, Kevin Geniets et Lorenzo Germani ont ainsi terminé dans un peloton de trente-trois coureurs. Au général, le Luxembourgeois (22e) et l’Italien (24e) pointent à vingt-cinq secondes du leader, mais restent en lice pour le top 10. « Aujourd’hui était un premier vrai test physique après une longue coupure, concluait William. On va voir comment on peut opérer pour nous remettre dans le match avec Lorenzo et Kevin. Je pense qu’ils sont aussi forts l’un que l’autre, il faut donc voir comment on peut obtenir le meilleur résultat pour l’équipe ».