Si le peloton du Tour de France arpentera quelques pentes jurassiennes samedi lors de l’avant-dernier acte en direction de Pontarlier, les grands massifs sont bel et bien terminés dans cette édition 2025. Ce vendredi, d’Albertville à La Plagne, dans une étape raccourcie à 93 kilomètres, les derniers cols de la Grande Boucle ont été avalés, et Thymen Arensman s’est imposé. Guillaume Martin-Guyonnet s’est battu du mieux qu’il l’a pu, et occupe la dix-septième place du général à l’avant-veille de l’arrivée à Paris.
À l’occasion de la deuxième journée dans les Alpes, les coureurs s’attendaient à une étape dynamique. Elle l’a été encore davantage que prévu. En lieu et place des 123 kilomètres initialement proposés par l’organisation, seulement 93 bornes étaient à parcourir ce vendredi depuis Albertville jusqu’à La Plagne, en raison du retrait du Col des Saisies en début de course. C’est donc après seulement quinze kilomètres, et le passage maîtrisé comme la veille au sprint intermédiaire, que s’est présenté le difficile Col du Pré (12,5 km à 8%), où la course a éclaté d’entrée de jeu. Primoz Roglic a lancé les hostilités parmi les concurrents au classement général, et après avoir tenté de suivre une première vague, Guillaume Martin-Guyonnet a été contraint de laisser filer le peloton maillot jaune. « Ça a été difficile hier, et ça l’a encore été aujourd’hui au départ, commentait Stéphane Goubert. Ça allait légèrement mieux au niveau des sensations sur la fin de course, mais il reste malgré tout très loin de son réel niveau. On se posera pour analyser tout cela après le Tour, ce n’est pas le moment. Quant à Valentin, il est pris des bronches et il a beaucoup donné hier pour essayer de faire du mieux possible ».
« Il faut jouer là où on a la possibilité de jouer », Stéphane Goubert
Après le passage du Cormet de Roselend (5,8 km à 6,6%), Guillaume Martin-Guyonnet a finalement coupé la ligne au sommet de la montée de La Plagne (19,5km à 7%) en 35e position, à un peu plus de quinze minutes du vainqueur Thymen Arensman. Le coureur normand a ainsi glissé d’une petite place (17e) au classement général de la Grande Boucle à quarante-huit heures du terme de l’épreuve, à Paris. « Les garçons se sont battus, mais tout en pensant aux deux jours qui arrivent afin d’y être le plus performant possible, ajoutait Stéphane Goubert. Il faut jouer là où on a la possibilité de jouer à l’heure actuelle. Il faut accepter que la haute montagne n’était pas accessible pour nous cette année, et on doit être agressifs sur les terrains qui nous conviennent davantage. Demain est l’une de ces journées ». Quatre difficultés répertoriées seront à franchir samedi dans l’avant-dernière étape du Tour, en direction de Pontarlier, dont la dernière à vingt-cinq kilomètres du terme. Un profil en tout point idéal pour l’échappée.