Le peloton de la Grande Boucle avait ce mardi rendez-vous avec un « mythe » du Tour. C’est le Mont Ventoux qui se dressait face à eux, dans un seizième acte qui comptait comme seule et unique difficulté le fameux Géant de Provence, au bout de 171 kilomètres depuis Montpellier. Lors de la première partie de course, relativement plate et limpide, la bagarre pour l’échappée a fait rage pendant près de soixante-dix bornes. « La stratégie était de se projeter à l’avant, surtout pour les grimpeurs, expliquait Stéphane Goubert. On s’était dit qu’on devait en être s’il y avait quinze coureurs devant, et que Guillaume devait accompagner s’il y en avait un peu plus. Les gars ont été impliqués en début de course ». Trois hommes ont animé la première heure et demie, avant qu’un regroupement ne s’opère et qu’un groupe d’environ quarante unités ne parvienne à se démarquer nettement. Seul Clément Russo a toutefois réussi à accrocher le bon wagon. « Ils ont voulu rétablir la situation, ils ont rejoint un bon groupe de chasse, malheureusement celui-ci a été rattrapé, et seule la vague précédente est partie », tranchait Stéphane.

Le peloton a dès lors eu de réelles difficultés à contrôler un groupe si étoffé, et plutôt organisé, qui s’est présenté au pied du Mont Ventoux avec une avance de près de six minutes, soit une marge a priori suffisante pour se jouer la victoire. Au bout du compte, Valentin Paret-Peintre s’est en effet adjugé le succès après les seize kilomètres d’ascension devant Ben Healy, alors que le maillot jaune Tadej Pogacar en a terminé 43 secondes plus tard. Pour sa part distancé dans les premiers kilomètres du « Mont Chauve », Guillaume Martin-Guyonnet a composé avec la condition du jour pour rejoindre le sommet dans les meilleurs délais, tout en étant épaulé par Valentin Madouas dans la seconde partie de la montée. « Guillaume n’était pas top aujourd’hui », confirmait Stéphane. Arrivé avec 8’54 de retard sur le vainqueur du jour, le coureur normand a malgré tout conservé sa treizième place au classement général. Avant de retrouver la montagne jeudi, un tracé plus abordable se profile demain. « Sur le papier, c’est une étape pour les sprinteurs, mais il n’est pas dit qu’on assiste à un sprint, concluait Stéphane. On va être vigilants et rester prêts pour la bataille ».

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