Le treizième acte du Tour de France 2025 consistait ce vendredi en un contre-la-montre individuel. Le deuxième dans cette édition, mais sur un tracé bien différent du premier, puisque c’est un chrono majoritairement en montée que les coureurs devaient affronter, en direction du sommet de Peyragudes (8,1 km à 7,6%). À l’issue de ce rendez-vous crucial pour les favoris, Guillaume Martin-Guyonnet a conservé sa 14e place au général tandis qu’une étape vertigineuse se profile samedi vers Superbagnères.
Tout juste 10,9 kilomètres figuraient au menu du jour, mais c’est près d’une demi-heure d’effort et de douleur qui était imposée aux coureurs du Tour de France. Depuis Loudenvielle, la route n’offrait que quelques hectomètres de plat avant de s’attaquer au juge de paix de la journée. « C’était un parcours loin d’être évident, certifiait Nicolas Boisson, entraîneur de l’équipe. Le départ était légèrement vallonné mais de courte durée, puis on attaquait la montée de Peyragudes. C’était un gros morceau, rendu encore plus difficile par cette rampe finale (à 16%, ndlr), qui était magnifique pour le spectacle, mais terrible pour les coureurs ». Une donnée, communiquée dans la matinée, a toutefois soulagé quelque peu les esprits. « Initialement, les délais étaient assez courts, ce qui aurait nécessité de le faire à 100% pour se mettre à l’abri, reprenait Nicolas. Les délais ont finalement été adaptés, ce qui était une bonne chose, même si ça ne nous aurait finalement pas impacté. Quoi qu’il en soit, ce type de chrono nécessite d’être très impliqué, notamment pour les moins bons grimpeurs. Personne ne l’a fait tranquillement mais tout le monde ne l’a pas fait à 100% ». Quentin Pacher s’est notamment doté d’une marque honorable en 27’44, puis Romain Grégoire a signé le neuvième meilleur temps provisoire à son arrivée, en 26’27, à 1’15 du leader d’alors, Luke Plapp.
« Une ou deux minutes, ce n’est pas grand-chose », Nicolas Boisson
« Le but n’était pas non plus de faire une journée off, Romain a senti que les jambes étaient bonnes, donc il a voulu se faire plaisir », indiquait Nicolas. « C’est un beau chrono, confiait l’intéressé. Vu que c’est le Tour, je me suis dit : autant le faire à fond. De toute façon, c’est dur de ne pas le faire à fond avec le public qui nous pousse ». Dernier coureur de l’équipe à s’élancer, Guillaume Martin-Guyonnet a pour sa part rejoint le sommet de Peyragudes en 27’22, lui octroyant la 33e place de l’étape, à 4’22 du maillot jaune Tadej Pogacar. « J’ai essayé de bien gérer pour ne pas terminer trop dans le dur, et heureusement, car j’ai quand même terminé dans le dur, souriait le Normand. C’est une journée passée. Demain, ça se fera plus sur l’endurance, ce qui me correspond mieux ». « Il y a un petit peu de déception, confiait Nicolas. Il espérait faire un peu mieux, mais on sait aussi que les efforts en « one-shot » ne sont pas ce qui lui correspond le mieux. C’est toujours regrettable de perdre du temps, mais avec les gros morceaux qui arrivent, une ou deux minutes, ce n’est pas grand-chose. Guillaume est très motivé par l’étape de samedi, avec un gros enchaînement de quatre cols et plus de 5000 mètres de dénivelé positif ». Le leader de la Groupama-FDJ l’abordera en qualité de quatorzième du classement général, qui était déjà sa position avant le chrono. « J’espère que la montée en puissance est encore à venir », ponctuait Guillaume.