Il y avait, pour de nombreuses équipes, beaucoup à gagner à Toulouse ce mercredi, à l’occasion du lancement de la deuxième semaine de la Grande Boucle. Autour de la ville rose, le tracé vallonné des cinquante derniers kilomètres laissait entrevoir une véritable opportunité pour l’échappée, qui, par conséquent, était prisée par la quasi-totalité des écuries au départ. C’est donc sans grande surprise que la bataille s’est avérée bien plus disputée que le week-end passé. Pour autant, ladite bataille a cette fois-ci semblé infinie. Si trois hommes sont parvenus à ouvrir une brèche d’entrée, le peloton a continué à être pris d’assaut pendant une soixantaine de kilomètres. Deux coureurs ont finalement pu se détacher, le paquet a semblé prêt à lever le pied, mais Clément Russo et Quentin Pacher ont relancé les hostilités. S’est donc ouverte une nouvelle séquence de vingt kilomètres, lors de laquelle le duo de la Groupama-FDJ a été rejoint en contre-attaque, mais durant laquelle les favoris eux-mêmes ont en profité pour se mêler à l’action. Un peloton complètement émietté a donc abordé les soixante-cinq derniers kilomètres, et c’est alors un groupe de costauds comprenant Wout van Aert, Mathieu van der Poel, Arnaud De Lie, Quinn Simmons et Axel Laurance qui a pu s’intercaler entre le quintet échappé et le peloton.

Ce mouvement a échappé aux hommes de Benoît Vaugrenard. « Je pense que la remise en route après la journée de repos a été dure, mais on ne va pas trouver d’excuses, on a pris la course à l’envers aujourd’hui, confiait le directeur sportif du groupe. Or, quand ça roule à cette vitesse et que la course est aussi intense, tu peux rectifier le tir une fois, ce qu’on a réussi à faire, mais c’est déjà une fois de trop. Il fallait être dans le bon timing d’entrée de jeu et on ne l’a pas été. C’est une grosse déception car c’était une étape qui nous convenait et on est passé à travers ». Car une fois les deux premiers groupes constitués et détachés, le peloton a été repoussé à plus de deux minutes, et n’a jamais semblé en mesure de revenir dans le match pour la victoire. Malgré une brève tentative de poursuite, les formations piégées ont jeté les armes à environ trente kilomètres de l’arrivée. La victoire est alors revenue à Jonas Abrahamsen, échappé du premier kilomètre et jamais revu par les poursuivants. Trois minutes plus tard, le peloton en a terminé, et Romain Grégoire a pris la quatrième place de son groupe, soit la 14e de l’étape, Quentin Pacher terminant deux rangs derrière (16e) sur ses terres. Guillaume Martin-Guyonnet a terminé dans le peloton principal et gagné un rang au général (15e) avant l’entrée dans les Pyrénées et l’arrivée au sommet d’Hautacam jeudi. « Place à la montagne avec Guillaume, qui va de mieux en mieux, concluait Benoît. On va essayer de se remettre sur de bons rails ».

A lire dans cette catégorie…

0

  • #Tour de France
 - Étape 21
0

  • #Tour de France
 - Étape 20
0

  • #Tour de France
 - Étape 19