C’était peut-être bien cette étape du bord de mer la plus compliquée pour l’équipe FDJ. A la rudesse du parcours – y-a-t’il eu un mètre de plat ?- s’est ajoutée celle de la météo et à l’arrivée, après la victoire en puncheur de Samuel Sanchez (BMC), les visages ne trahissaient personne. Ce fut dur !

« Il a plu toute la journée sur un parcours qui n’a fait que monter et descendre, dit Yvon Madiot, c’était usant et pour tout le monde… »

Le peloton a dû batailler pour maîtriser l’échappée déclenchée après plus d’une heure de course et dont les trois derniers rescapés, Wellens (Lotto-Soudal), Verona (Etixx-Quick Step) et Maté (Cofidis) ont été repris dans l’ultime difficulté. Celle-là même où Sanchez a porté son attaque décisive.

Outre le Jaizkibel, haut-lieu de la Clasica San Sebastien, il fallait escalader Aïa à trois reprises, la dernière par son versant le plus difficile proposant des passages à 28%.

L’endroit choisi par Henao (Team Sky) pour attaquer, suivi des seuls Contador (Tinkoff) et Quintana (Movistar), tandis que Thibaut franchissait le sommet avec une dizaine de secondes de retard. Dans la descente le trio ne s’est pas attendu et le peloton, fort d’une vingtaine d’unités, s’est reformé. Un peu plus loin, Aru (Astana) a attaqué, suivi de Thibaut mais les deux ont été repris à leur tour. Au pied de la dernière côte.

« C’était une petite erreur de sortir dans la descente, estime le directeur sportif du Trèfle, parce que Thibaut s’est mis un peu en danger dans la dernière côte mais puisqu’il est resté au contact, c’est la preuve aussi qu’il marche mieux que l’an dernier. Et de toute façon, une fois parti, je n’allais pas l’arrêter. Sebastien Reichenbach n’aime pas le froid et la pluie mais lui-aussi a réussi à rester avec les meilleurs et c’est donc mission accomplie avant l’étape d’Arrate, demain, qui conviendra mieux à notre leader. Si William (Bonnet) et Cédric (Pineau) ont fini grupetto, Thibaut a été très soutenu. Au pied d’Aïa, il était en sixième position. Tout le monde a souffert dans cette étape, je parle de tout le peloton, mais on n’est pas mal… »

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