Attila Valter s’est montré à l’offensive dès l’étape d’ouverture du Tour des Alpes, ce lundi. Le jeune Hongrois a profité de la dernière ascension du parcours pour se tester, mais c’est finalement un petit peloton qui s’est reconstitué en direction d’Innsbruck. Gianni Moscon s’est alors imposé, après une attaque dans les derniers instants, alors que quatre hommes de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ont terminé au sein du peloton, dans le même temps.

Sur le papier, la première étape du Tour des Alpes, ce lundi, semblait également la moins sélective. Entre Brixen en Italie, et Innsbruck en Autriche, 140 kilomètres étaient ainsi à couvrir, mais quelques bosses figuraient tout de même sur la route des coureurs. C’est d’ailleurs un départ en côte qui a donné le coup d’envoi de la journée, et Reuben Thompson, promu de la Conti pour l’occasion, s’est notamment montré plutôt actif. « On avait envie de prendre l’échappée, confirmait Philippe Mauduit. Sur une première étape, avec le profil proposé aujourd’hui, on ne sait jamais comment ça peut se passer. Il était important d’être présent à l’avant du peloton en début de course. Néanmoins, quand trois coureurs sont sortis, on a bien compris que le peloton n’avait pas envie de jouer, que ce serait une course contrôlée et que tout se jouerait dans le final. C’est toutefois l’attitude qu’on doit avoir cette semaine, on doit être dans le match. C’est la bonne façon de courir, on voit que ça fonctionne depuis trois semaines ». Sortis après une dizaine de minutes, Alessandro De Marchi (Israel), Marton Dina (Eolo-Kometa) et Felix Engelhardt (Tirol-KTM) ont formé l’échappée du jour, qui a compté jusqu’à cinq minutes d’avance. L’écart s’est néanmoins réduit à moins de deux minutes au premier passage de la montée d’Axam (3 km à 6%), à 35 kilomètres de la ligne.

« Les gars ont eu la bonne attitude », Philippe Mauduit

Une dizaine de kilomètres plus loin, seul De Marchi figurait encore devant le peloton à l’entame de la seconde ascension. Quelques attaques sont alors intervenues au sein du paquet, et Attila Valter y est même allé de son offensive à l’approche du sommet. « J’avais pensé à attaquer dès le premier passage, mais j’ai hésité, expliquait le Hongrois. Lors de la seconde ascension, j’ai essayé, mais l’étape n’avait pas été assez dure, alors la plupart des coureurs étaient encore frais. Je suis malgré tout content d’avoir tenté et d’avoir « débloqué » les jambes en vue des prochains jours. Je me sens généralement mieux de jour en jour, c’est donc bon signe d’avoir de bonnes jambes dès la première étape. C’était en tout cas une meilleure entame qu’en Catalogne ». La tentative du Hongrois a finalement été avortée après quelques hectomètres et le peloton s’est reconstitué avant de plonger sur Innsbruck. « Il fallait être vigilant dans ce final, complétait Philippe. Quand on voit les coureurs qui ont bougé avant Attila, et ceux qui ont bougé après lui, on comprend qu’il y avait une vraie volonté d’éviter une arrivée groupée. Si on voulait avoir une chance de gagner, il fallait donc se mêler à la bagarre. Sachant que nous n’avons pas de sprinteur dans l’équipe, il n’y a qu’en s’échappant que l’on pouvait réussir ».

Quatre hommes se sont par la suite extirpés dans la descente mais ont été revus à quatre kilomètres du but, moment choisi par Gianni Moscon pour se faire la malle. L’Italien a vu le retour du Norvégien Idar Andersen dans le dernier kilomètre mais s’est tout de même adjugé la victoire dans un sprint à deux, le peloton échouant finalement sur leurs talons. Un peloton d’une soixantaine d’hommes comprenant Lars van den Berg (20e), Simon Guglielmi, Thibaut Pinot et Attila Valter. « Les gars ont fait la course qu’il fallait faire, commentait Philippe. Évidemment, cela aurait été encore mieux s’ils avaient pu arriver en échappée, mais il n’y a aucun reproche à leur faire. Ils ont eu la bonne attitude ». Mardi, une étape bien plus favorable aux grimpeurs se profile avec les ascensions de Gächenblick (8,1 km à 6,3%) et de Kaunergrat (6,5 à 9,4%) dans la seconde moitié de course, avant une montée non répertoriée vers la ligne d’arrivée tracée à Feichten im Kaunertal.

Cette deuxième étape, comme les suivantes, permettra à Thibaut Pinot de mieux cerner ses sensations en cette épreuve de reprise.

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