Arnaud Démare a pris la deuxième place de Paris-Tours, dimanche, et si sa déception de passer si près de la victoire était vive, il a eu la confirmation qu’il est bien l’un des coureurs les plus en forme à une semaine du championnat du monde à Doha.

Avant le sprint attendu avenue de Grammont, il y a eu l’échappée de sept coureurs à qui le peloton n’a pas laissé une grande chance même s’ils ont été repris à 15 kilomètres de l’arrivée. La faute à des équipes de sprinteurs, principalement à la FDJ qui n’a pas fui ses responsabilités. Faisant dire à Marc Madiot qu’il a vu « un exceptionnel Benoît Vaugrenard ».

« Je dois dire qu’il a été impressionnant, confirme Arnaud Démare et je lui ai dit à l’arrivée qu’il n’aurait pas de problème à trouver le sommeil ce soir… Il a roulé en tête de peloton plus de 200 kilomètres et il était encore là, à 15 kilomètres, pour m’aider. Il est solide, il est fidèle. »

Le final a été assez conventionnel avec les sprinteurs prenant place dans les dix derniers kilomètres mais le ralentissement du Team Sky, après la flamme rouge, a contrarié le plan. Gaviria (Etixx-Quick Step) en a profité pour placer une attaque décisive.

« J’étais dans son sillage, dit Arnaud, mais je me suis dit ‘’il est fou, il va au casse pipe’’. Je me suis relevé et puis finalement il tient et va gagner mais je n’ai pas de regrets. S’il avait vu que j’étais là, il se serait relevé et on aurait tout perdu aussi. Je n’ai pas de regrets parce que j’ai fait ce qu’il fallait ! »

Arnaud est donc resté dans les premières places et a vu le peloton ne pas réagir. Il l’a fait le premier mais un peu tard.

« J’ai lancé de loin, dit-il, mais il m’en a manqué un peu, je finis juste derrière lui mais je dois dire que Gaviria était fort. Je suis déçu de ne pas gagner, de passer si près de la victoire. Je ne me satisfait pas de finir deuxième, j‘en ai beaucoup. Seule la victoire m’intéresse ! »

Pour Arnaud, il reste une occasion de l’emporter cette saison, et quelle occasion, le championnat du monde pour lequel il est sélectionné en compagnie de Marc Sarreau, William Bonnet et Yoann Offredo.

« Il en reste une, une seule, dit-il, et je crois en mes chances ! Si on m’avait dit en 2011, au petit-déjeuner, que j’allais devenir champion du monde espoirs, j’aurais rigolé ! On y croit toujours mais de là à le toucher… C’est un déclic ce titre et je sais que tout est toujours possible ! »

Commencer l’année en gagnant Milan-San Remo et la finir par un titre de champion du monde… Chiche Arnaud !

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