DAVID GAUDU : "C'EST NOUS TOUS QUI FINISSONS QUATRIÈMES"

Finir au pied du podium du Tour de France n'est pas une finalité, mais la quatrième place obtenue par David Gaudu sur l'édition 2022 est forte de sens. Seulement devancé par Jonas Vingegaard, qui inscrit son nom au palmarès de la Grande Boucle, Tadej Pogacar, double tenant du titre, et Geraint Thomas, lauréat en 2018, le Breton a su exploiter le meilleur de ses capacités face à l'objectif fixé au départ de Copenhague : jouer le top 3. Huitième du classement général avant l'entrée dans les Pyrénées, il a réalisé une magnifique troisième semaine avec le soutien de coéquipiers évoluant à un haut niveau de performance : Valentin Madouas termine onzième, Thibaut Pinot quinzième, et la deuxième place obtenue au classement par équipe démontre toute la force de frappe qui a été celle de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ sur ce Tour de France. "On a réussi à mobiliser toute l'équipe autour d'un projet, jouer le podium final, qui pouvait être jugé présomptueux, se rappelle Marc Madiot. Y parvenir, c'était déjà une très bonne chose. On a eu raison de se fixer cette ligne de crète. On voulait jouer le plus haut possible dans le classement. Viser le général, c'est quelque chose d'intense, qui accapare l'esprit du premier au dernier jour, du premier au dernier kilomètre. Les gars ont fait bloc pour aller dans cette direction."

"Ils ont tout de suite trouvé leurs marques,
explique Philippe Mauduit. Chacun a su quand et comment rentrer en action. C'était un groupe solidaire, entouré par un staff extraordinaire. Cela a donné une communion et une solidarité entre tous les membres de l'équipe, qui a permis à David Gaudu de terminer quatrième de ce Tour de France." Ce dernier tenait à le préciser à l'arrivée finale sur les Champs Elysées : "Je termine quatrième, mais c'est nous tous qui finissons quatrièmes. C'est un résultat qui n'est pas négligeable, après plusieurs éditions où nous avions été déçus de nos résultats. Le Tour de France aurait pu être parfait avec un peu plus de réussite, mais je retiens le soutien formidable dont j'ai pu bénéficier, tant de la part de mes coéquipiers, des membres de l'encadrement que de tous nos supporters." 
VALENTIN MADOUAS : "MAINTENANT, ON A TOUS LE PODIUM DANS LA TÊTE"

Ce sens du collectif a pu être constaté à de nombreuses reprises dès la première semaine, qu'il fallait négocier avec le plus grand sérieux pour rester dans le match : sur les parcours ventés du Danemark, sur les pavés de l'étape d'Arenberg, dans la première arrivée en altitude à la Super Planche des Belles Filles... Puis sont arrivés les Alpes, où David Gaudu a du gérer son effort face aux attaques des deux coureurs qui allaient ensuite se disputer la victoire finale, Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar. "Dans ces moments, on a senti David super serein, raconte Valentin Madouas. Il s'est senti en sécurité car autour de lui, tout le monde donnait le maximum. Et quand on est arrivés dans les Pyrénées, on se savait en lice pour un top 5, mais on se disait aussi qu'il pourrait y avoir des défaillances parmi les coureurs qui le devançaient au général." C'est ce qu'il s'est passé : David Gaudu a remonté quatre places sur les dernières étapes de montagne, la dernière - celle d'Hautacam - finalisant la remontada de la troisième semaine : le groupe Maillot Jaune ne comptait plus qu'une trentaine d'unités et le leader disposait de l'intégralité de ses équipiers à ses côtés. Quand s'est présentée l'ascension finale, il s'est appuyé sur le soutien de deux coureurs qui faisaient partie de l'échappée, Valentin Madouas puis Thibaut Pinot. "Ils n’ont rien lâché et ont été là pour me redonner un peu de « peps » quand ça allait un peu moins bien", savourait David Gaudu.

"C’est une nouvelle étape pour David, enchaînait son entraîneur David Han. Tous les ans, il avance et il progresse. Certains sont hyper performants immédiatement, lui a une progression linéaire, et on met la barre de plus en plus haute chaque année." Un an après, en 2021, avoir décroché son premier podium sur un Monument, Liège-Bastogne-Liège, David Gaudu obtient le meilleur classement général de sa carrière sur un Grand Tour. Cette performance s'intègre dans la continuité d'une saison 2022 où l'Équipe cycliste Groupama-FDJ avait fini troisième du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix, puis remporté trois étapes du Tour d'Italie. Chacun de ces résultats démontre qu'il faut avoir l'ambition de viser très haut sur les plus grandes courses du calendrier, et c'est ce qu'ont retenu les coureurs après leurs trois semaines de combat sur la Grande Boucle. "Maintenant, on a tous ce podium dans la tête", disait Valentin Madouas. Thibaut Pinot abondait : "Finir quatrième, cela veut dire que l'on peut être sur le podium, et une fois que l'on est sur le podium, cela veut dire que l'on peut jouer la gagne."
Revivez le Tour de France 2022 de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ en vidéo :

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Antoine Duchesne, 30 ans, vient de courir le deuxième Tour de France de sa carrière, son premier avec l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, qu'il a rejoint en 2018. Le Canadien, dont le rôle sportif était de protéger son leader David Gaudu, notamment sur les terrains piégeux de la première semaine, s'est également distingué par son état d'esprit ambitieux et optimiste. Sa bonne humeur a fait de lui le symbole d'un groupe solidaire et soudé. Entretien.



Antoine DUCHESNE
Coureur de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ
depuis 2018
Avec un peu de recul, quel regard portes-tu sur le Tour de l’équipe ?
 
J’y repense régulièrement, et j’ai la même analyse qu’à chaud : on a vraiment vécu un beau Tour. On est passé très près d’un Tour exceptionnel. Ce pourrait toujours être un peu mieux, mais quand on a annoncé en début de Tour que l’objectif était le podium avec David, c’était tout de même très ambitieux. On y croyait, mais à l’arrivée, je pense que la quatrième place était sans doute la plus haute place réalisable. Huitième aurait été décevant, quatrième est ce que pouvait espérer de mieux. On s’est battus jusqu’à la fin, tout le monde a toujours répondu présent. Il y a eu un travail d’équipe assez extraordinaire, sur et hors du vélo. Il y avait une super cohésion, on n’a pas eu de gros revers, on a tout essayé, on n’a pas fait d’erreurs, on a été attaquants, on est passé proche des victoires d’étapes, du podium final, et on a retiré de ce Tour 100% de ce qu’on pouvait retirer. Pour moi, il n’y a pas de négatif. Je crois aussi que ça donne de l’espoir. C’est la première fois que David jouait complètement le général sur trois semaines. Il a géré ses mauvaises journées à la perfection, il perdait 30 secondes ou une minute, et pas vingt-cinq minutes. Il s’est battu comme un chef. Derrière, ça motivait tout le monde, et chacun a donné le meilleur de ce qu’il pouvait chaque jour. Tu ne veux jamais être celui qui va se rater, donc ça pousse tout le monde vers le haut.
À l’entame de la dernière semaine, tu tenais encore un discours ultra-optimiste.
 
J’y croyais fermement, et quand on regarde bien, on n’était pas loin que tout se produise. Thibaut a fait deux beaux numéros, et s’il va au bout à Hautacam, il peut ramener le maillot à pois. Valentin termine deuxième à Foix, David est quatrième du général. Il ne manque pas grand-chose. Je pense que ce genre de discours peut transcender. Parfois, quand on ne me connaît pas, on peut penser que je suis juste un blagueur. Le fait de raconter des conneries peut parfois te faire passer pour un mec pas très sérieux, mais je pense avoir montré que rire et prendre les choses à la légère n’enlevaient rien à l’ambition et à la performance. Faire les choses avec le sourire aide à garder la bonne humeur et à ne pas ressasser les petits problèmes. Prendre les choses avec légèreté ne veut pas dire enlever du sérieux au travail. C’est aussi en faisant les choses bien que tu amènes l’écoute et le respect chez les autres.

À quel point l’ambiance joue-t-elle dans la performance ?
 
Un Grand Tour est tellement long… Le Tour, on le prépare vraiment spécifiquement deux mois avant. Dès le 1er mai, tu n’as que ça en tête. Les entraînements sont difficiles, c’est usant, puis tu pars un mois de la maison. Les journées sont extrêmement longues. La routine peut devenir pesante : flocons d’avoine le matin, transfert, briefing, course, transfert, massage, ostéo, kiné. Parfois, tu ne vis pas non plus tes meilleures journées sur le vélo. Alors, si en plus de tout ça, sur les moments de pause, tu te fais chier, tu n’as pas de conversations et tu restes tout seul dans ta bulle… La roue peut très vite tourner dans l’autre sens. Le fait d’avoir cette ambiance, d’avoir envie de se retrouver à table le soir, de pouvoir rire, même jusqu’à la sortie du bus, je pense que ça a une vraie influence. Pendant un mois, on vit 24h/24 ensemble. Je n’aime pas partir de la maison, laisser ma famille, alors si je dois le faire, autant prendre du plaisir ! On a montré que ça pouvait aller de pair avec la performance. Assurément, ça a fait une différence. Je pense que tout le monde, coureurs et staff, a passé un bon mois. Quand il y a une bonne ambiance, tu as envie de te donner pour que ça continue comme ça. Une fois que la roue est lancée, il faut juste l’entretenir et ça pousse tout le monde vers la bonne direction. En temps normal, si on me demande de faire un travail, je le fais, peu importe pour qui. Maintenant, je vais peut-être le faire avec plus de plaisir et plus d’envie pour un mec que j’apprécie. C’est plus simple de travailler pour des gens que t’aimes pour de vrai. Et peut-être que dans ces cas-là, le petit coup de pédale ou le petit kilomètre en plus qui fait la différence, tu le fais.
Le dimanche 10 juillet, 8 collaborateurs FDJ et 9 collaborateurs Groupama ont affronté le terrible parcours de l’Étape du Tour 2022 entre Briançon et l’Alpe d’Huez. Mués en véritables coureurs professionnels, aux couleurs des deux entreprises, ils ont parcouru 167km avec pas moins de 4 700m de dénivelé positif pour atteindre l’Alpes d’Huez, en passant par les cols du Galibier et de la Croix de Fer. Retour sur cette incroyable aventure vécue par les collaborateurs de nos deux partenaires titres !

FDJ : LA DÉTERMINATION ET L’ENTRAIDE COMME MOTS D’ORDRE

Cette expérience était avant tout une belle aventure humaine pour les 8 collaborateurs FDJ qui, pour certains, ne se connaissaient pas. Ils se sont prodigués des conseils, partagés leurs entrainements et encouragés tout au long de leur préparation pour aborder dans les meilleures conditions ce défi ! Les plus aguerris des participants (les collaborateurs du site FDJ de Vitrolles) ont motivé leurs coéquipiers, plus néophytes, pour les pousser à se dépasser et aller au bout d’eux-mêmes, comme le rapporte Nicolas Rabourdin (collaborateur FDJ du site de Boulogne-Billancourt), pour qui cette épreuve était une grande première : "Je suis très content de ma performance même si je n’ai pas réussi à aller au bout. Mon objectif était de faire 1 col Hors Catégorie et j’en ai fait 2 sur les 3 prévus au parcours donc c’est un bon début !"
 
La détermination et l’entraide ont été dans toutes les têtes lors de cette journée forte en émotion. Particulièrement pour les 6 d’entre eux qui se sont retrouvés au sommet de l’Alpes d’Huez pour fêter la réalisation de leur défi. Cette aventure sportive a permis à chaque collaborateur participant d’aller chercher des ressources dont ils n’avaient pas forcément conscience. C’est sans doute cela la plus belle satisfaction ! Pour clôturer cette magnifique épreuve, il restait à gravir quelques marches pour une belle photo souvenir sur le podium. De quoi donner envie à d’autres collaborateurs FDJ de participer à l’édition 2023 !
GROUPAMA : L’ÉMULATION COLLECTIVE POUR ATTEINDRE LES SOMMETS
 
Après de longs mois d’entrainement, les 9 collaborateurs Groupama, accompagnés par leur binôme du Levallois Sporting Club, allaient enfin pouvoir se mesurer à la terrible Etape du Tour ! Partis un peu avant 8h du matin, c’est à leur rythme, et faisant preuve d’un magnifique courage, qu’ils ont gravi au fur et à mesure de la journée l’ensemble des difficultés pour finalement brandir les bras en haut de l’Alpe d’Huez et de ses 21 mythiques virages. Laurent Kenzoua (collaborateur Groupama Assurances Mutuelles) revient sur cette journée qui l’aura marquée : "Ce fut beau, ce fut chaud, ce fut douloureux, ce fut grandiose ! Cette aventure avec les collègues de la team Groupama fut vraiment une aventure incroyable, on en revient plus fort, plein de souvenirs, plein les yeux... et plein les jambes !"
 
Ils auront finalement mis entre 8h et 12h pour parcourir le montagneux tracé avec un seul objectif en tête : que tout le monde puisse rallier l’arrivée. Tous ont ainsi pu compter sur le soutien et l’émulation collective du groupe. Un grand bravo à tous les champions du Groupe Groupama !

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Avec Paul Penhoët à partir de ce 1er août, puis Lorenzo Germani, Romain Grégoire, Lenny Martinez, Enzo Paleni, Laurence Pithie, Reuben Thompson et Sam Watson au 1er janvier prochain, ce sont huit coureurs de la promotion 2022 de La Conti qui rejoignent la formation WorldTour. Jamais une équipe n'a fait signer, la même année, un nombre aussi important de coureurs issus de son équipe de développement. Une "décision extrêmement logique" pour Marc Madiot : "Nous avons une équipe de développement qui présente une cuvée exceptionnelle, il était normal de les recruter en priorité. Le modèle de La Conti, que nous avons mis en place en 2018, a fait ses preuves." En effet, cette saison, les coureurs de Jens Blatter ont jusqu'à présent totalisé vingt victoires avec dix coureurs différents : des résultats exceptionnels qui en font la meilleure équipe U23 au classement mondial UCI.

Directeur Sportif de La Conti, Jérôme Gannat appuie la cohérence de la démarche de formation initiée par la création de cette véritable académie, il y a maintenant quatre ans : "Notre objectif premier est toujours de former nos jeunes coureurs pour qu’ils soient performants au plus haut niveau. L’équipe WorldTour va profiter de ce vivier exceptionnel. Ce qui a été construit en quatre ans est une réussite : la saison prochaine quasiment la moitié de l’effectif WorldTour sera passé par la Conti." Dans le cas de Lenny Martinez, l'intégration dans la filière de développement a commencé dès sa participation au Programme Juniors : "J'ai suivi toutes les étapes, cette signature s'inscrit dans la continuité." Pour un coureur comme Lorenzo Germani, la donne est différente : venu d'Italie, le récent champion national U23 a fait un choix de carrière fort en rejoignant La Conti. "Je dois beaucoup à cette équipe, explique-t-il. J’ai progressé physiquement et mentalement et j’ai également appris deux langues, le français et l'anglais."

Romain Grégoire, lauréat à cinq reprises en 2022 et Champion d'Europe Juniors en 2021, exprime parfaitement cette alchimie qui a été trouvée au sein de la promotion de La Conti cette année : "Quand on évolue dans une atmosphère qui nous convient, ça se ressent sur les résultats. En début d’année, on aurait pu craindre la barrière de la langue mais une fois sur le vélo, on a le même maillot et le même objectif. Chaque week-end, on est surpris de nos performances. On marche tous dans la même direction. L’année prochaine, j’espère déjà pouvoir m’exprimer et apprendre auprès de nos leaders. Jouer un rôle d’équipier est aussi essentiel dans l’apprentissage. J’ai également eu cette mission cette année : pour recevoir il faut savoir donner." Avec cette annonce, l'Équipe cycliste Groupama-FDJ négocie un virage important : celui du pari plus que jamais poussé, mais plein d'espoir, sur la chance donnée aux jeunes. "Nous étions à un carrefour pour l'équipe et il y avait une opportunité devant nous, raconte Marc Madiot. Il fallait la saisir." 

Le grand moment du mois d'août, c'est le lancement du Tour d'Espagne ! Troisième départ de Grand Tour de l'étranger cette année, après le Tour d'Italie parti de Budapest et le Tour de France de Copenhague, il sera cette fois-ci donné des Pays-Bas, à Utrecht, le 19. Le parcours de ce Tour d'Espagne sera très montagneux, avec des arrivées en altitude au Pico Jano, au Colláu Fancuaya, à Les Praeres, aux Peñas Blancas, à la Sierra de La Pandera, à la Sierra Nevada, au Monastère de Tentudia, à l'Alto del Piornal et au Puerto de Navacerrada. Un tracé qui plaira aux grimpeurs, qui seront nombreux au sein de la sélection de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. 

Le programme du mois inclura de nombreuses autres courses avec la reprise du calendrier français dès le 9 août au Tour de l'Ain, avant la Polynormande, le Tour du Limousin, le Tour du Poitou-Charentes et la Bretagne Classic, l'une des classiques WorldTour disputées sur le territoire hexagonal. Aussi, mi-août auront lieu les épreuves des Championnats d'Europe, qui se dérouleront à Munich dans le cadre des Championnats sportifs européens. Pour la deuxième fois après la co-organisation de Glasgow et Berlin en 2018, cet évènement regroupe les épreuves de plusieurs sports, parmi lesquels les disciplines cyclistes : route, mais aussi piste, VTT et BMX.

Du côté de La Conti, deux rendez-vous majeurs jalonneront le mois d'août. D'abord, les Championnats de France de l'avenir, où les titres de Champion de France Espoirs de la course en ligne et du contre-la-montre seront décernés, mais aussi ceux des moins de 19 ans, avec la participation des membres du Programme Juniors. Du 18 au 28, place sera faite au Tour de l'Avenir, la plus grande course par étapes de la saison pour les "U23". Romain Grégoire et Lenny Martinez ont d'ores-et-déjà été annoncés au sein de la sélection française, pour cette épreuve disputée par équipe nationale.

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