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Avant que la crise de la Covid-19 ne chamboule le calendrier de la saison cycliste 2020, Arnaud Démare et l'Équipe cycliste Groupama-FDJ s'étaient fixés l'objectif de briller sur les routes du Tour d'Italie. À la reprise des compétitions, le sprinteur picard et ses poissons-pilote sont restés fidèles à leur fil conducteur initial. Venu en Italie fort d'une excellente fin d'été, le récent triple Champion de France voulait concrétiser sa forme et sa confiance actuelles par des victoires d'étapes. L'objectif a été rempli haut-la-main : quatre succès et le gain du maillot cyclamen de meilleur sprinteur... C'est le meilleur bilan jamais réalisé par l'équipe sur un Grand Tour en 24 années d'existence.
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Un trio de jeunes Directeurs Sportifs, qui ont tous été membres de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ lors de leurs carrières de coureur, a officié auprès des huit coureurs de ce Tour d'Italie : Jussi Veikkanen, Benoît Vaugrenard et Sébastien Joly. Ce dernier revient sur ces trois semaines mémorables.
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Sébastien JOLY
Directeur Sportif de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ sur le Giro
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Sébastien, qu'attendiez-vous au départ de ce Giro ?
Notre briefing de départ était de viser les « victoires d’étapes », avec un s. Mais sans préciser combien, sans nous mettre de plafond de verre. En termes d'implication, nous avons géré ce Giro comme une succession de courses d’un jour. Il n’y a jamais eu de relâchement au cours des vingt-et-une étapes, même après les victoires, ce qui peut parfois être le risque. Il y a eu de la célébration mais jamais de relâchement. C’est ce qui restera pour moi le plus marquant. On est toujours restés concentrés, malgré aussi les ondes parasites qui entouraient l’épreuve.
Le maillot cyclamen était-il un objectif ?
Nous n'avions pas fixé ce classement comme étant un objectif qui allait impacter notre façon de courir. Les victoires d'Arnaud ont fait qu'il a été bien placé et a porté ce maillot assez tôt. Sur la toute fin du Giro, nous n'allions évidemment pas le laisser nous échapper. Cette course était difficile, avec de grandes étapes de montagne, et le gain de ce maillot cyclamen n’en est que plus beau. Je trouve aussi que le gagner devant Peter Sagan est très significatif.
Comment le groupe s'est-il comporté pendant trois semaines ?
Il y a eu un état d’esprit excellent au sein du groupe pendant ce Giro. Ils sont d’origine plutôt calmes mais j’ai trouvé agréable que le matin des étapes importantes, ou des étapes de montagne, la musique monte crescendo dans le bus, souvent avec Jacopo aux manettes. Je n’ai pas souvenir d’avoir connu ça par le passé et ça reflète aussi l’état d’esprit et l’ambiance qui régnait. Mais je retiens encore plus les sourires aux arrivées. Il y a eu des sourires après les étapes de montagne difficiles, et des grands sourires après les victoires. Cela veut tout dire.
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Nous avons mis de côté l'un des maillots cyclamen d'Arnaud Démare pour vous le faire gagner ! Répondez à huit questions sur le Tour d'Italie 2020 pour espérer être l'heureux vainqueur de la tunique dédicacée par le meilleur sprinteur de l'épreuve transalpine.
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L'ECLOSION DE DAVID GAUDU
Sur les routes du Tour d'Espagne, David Gaudu a prouvé qu'il avait une qualité rare : la capacité de réaction. En difficulté sur le Tour de France, contraint à l'abandon sur la seizième étape, le Breton a récupéré des douleurs conséquentes de sa chute sur la Grande Boucle, s'est préparé pour la Vuelta et s'est remis dans une dynamique de performance. D'abord en recherche de rythme sur les toutes premières étapes, puis onzième à La Laguna Negra de Vinuesa et à nouveau à Formigal, il a trouvé l'ouverture lors de la onzième étape en se glissant dans l'échappée du jour avec son coéquipier Bruno Armirail. Le Bigourdan l'a protégé à la perfection pour le mettre en orbite dans la dernière ascension de l'Alto de la Farrapona, où il s'est retrouvé en situation de un-contre-un avec le vainqueur de Paris-Nice 2018 Marc Soler. Un duel remporté avec sang-froid, au sprint, pour aller chercher le plus beau succès de sa jeune carrière professionnelle, débutée en 2017 au sein de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ. Plus tard dans la Vuelta, la veille de l'arrivée finale, David Gaudu a remis ça : il est parvenu à s'échapper sur l'étape de l'Alto de la Covatilla, encore en compagnie du très précieux Bruno Armirail, et a livré un récital dans l'ascension finale. Bonus non-négligeable : la quête de succès d'étape de David Gaudu ne l'a pas empêché aussi de progresser au classement général. Il n'a cessé de gagner des places du premier au dernier jour, pour terminer à Madrid huitième de cette épreuve relevée, remportée par Primoz Roglic. C'est son meilleur résultat sur une course de trois semaines, un an et trois mois après sa treizième place sur le Tour de France 2019.
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STEFAN KÜNG DANS LA COUR DES GRANDS
Pendant cette ultime épreuve de la saison 2020 que fût le Tour d'Espagne, une autre compétition a fermé le bal des courses d'un jour de cette année : le Championnat de Suisse. Parti seul à plus de soixante kilomètres de l'arrivée, Stefan Küng ne s'est pas fait prier pour aller décrocher le maillot rouge à croix blanche, qu'il chipe à son coéquipier Sébastien Reichenbach. Problème ? La garde-robe du coureur du canton de Saint-Gall est déjà bien pleine - signe du caractère exceptionnel de son année cycliste ! Ce maillot distinctif s'ajoute à celui déjà glané à l'échelle nationale sur le contre-la-montre, mais aussi et surtout à sa tunique étoilée de Champion d'Europe de cet exercice. La saison prochaine, jusqu'à remise en jeu de ces titres remportés, il portera des maillots distinctifs sur toutes les compétitions, qu'elles soient en ligne ou en chrono. Mais ses performances en 2020 ne se sont pas arrêtées à ses victoires sur les championnats : Stefan Küng a obtenu son meilleur résultat sur une course par étapes en se classant troisième du BinckBank Tour, et son meilleur résultat sur une classique pavée en finissant cinquième de Gand-Wevelgem. De quoi passer un bon hiver et appréhender 2021 avec ambition.
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Du 5 au 10 novembre, le premier rassemblement de l'hiver a eu lieu à Besançon, dans le souci des consignes sanitaires, avec test PCR négatif préalable et respect d'une bulle identique à celle qui a permis la tenue des compétitions cyclistes lors de la deuxième partie de saison. Le maintien de ce stage était important pour permettre de poser les bases de l'intersaison et de préparer 2021. Julien Pinot, chargé de l'organisation de ce moment-clé, explique ce qui a été fait dans la cité doubiste.
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"Le stage de novembre est, dans son format, plus un séminaire qu’un stage à proprement parler. Ici, pas d’entraînements ni de massages. Chaque coureur passe deux journées sur place, au Centre de Performance de Besançon qui est aussi le QG de La Conti. L’objectif de ce séminaire est de fournir à chaque coureur les outils nécessaires, à travers des modules, pour qu’il soit en mesure de faire le bilan le plus complet possible de sa saison 2020, mais aussi pour qu’il soit capable de se projeter dans ses ambitions 2021.
Au programme, une dizaine d’ateliers divers mobilisent tous les Pôles de l’équipe (performance, médical, communication, sport). Le premier aspect du stage, et sans doute sa priorité, ce sont tous les tests médicaux. Les tests à l’effort sont rendus obligatoires par l’UCI et doivent être pratiqués sur chacun des coureurs. A côté de ce « passage obligé », le Pôle Médical met en place sur ces cinq jours de séminaire de nombreux rendez-vous de suivi et d’accompagnement pour les coureurs : bilan dentaire, bilans sanguin et nutritionnel, possibilité de rencontrer un psychologue, mais aussi présence d’un podologue sur place. Ensuite, un gros travail technique est effectué par le Pôle Performance autour de la posture. Chaque coureur a l’opportunité de travailler sa position sur le vélo, grâce à une séance de Bikefitting. Tout est analysé et corrigé de façon à ce que le coureur reparte avec le plus de certitudes possible. Les côtes de chaque coureur sont prises, le vélo qu’il utilisera en 2021 doit être parfaitement sur mesure.
De même, un temps est dédié à la prise de mesures du corps pour que chaque textile parte en production avec les modifications propres à chacun. Enfin, chacun des athlètes est reçu par le Pôle Sport pour un entretien individuel d’une heure. Ce moment d’échange avec les Directeurs Sportifs permet au coureur de revenir sur l’année passée, sur ce qui a fonctionné et ce qui pourrait évoluer. C’est aussi le moment où le coureur formule ses envies pour 2021 et en discute avec les DS qui élaboreront à l’issue de cet échange les programmes de course pour la saison à venir. La traditionnelle séance photo et vidéo est également un moment fort de ce séminaire. Tous les contenus média nécessaires au lancement de la saison 2021 y sont préparés."
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En 2019, La Française des Jeux (FDJ) a lancé la FDJ Sport Factory. Ce dispositif prend la suite du programme « Challenge » qui a permis de soutenir plus de 400 athlètes entre 1991 et 2019 avec pas moins de 162 médailles olympiques et paralympiques remportées ! Avec la FDJ Sport Factory, ce sont 27 champions et 30 espoirs dans le programme pépinière, qui sont accompagnés dans leurs objectifs olympiques et paralympiques. Ils bénéficient d’un accompagnement dans la durée avec un soutien financier jusqu’à 2022 ou 2024, mais également d’un accompagnement dans la gestion de leur carrière et après-carrière de sportif. Des formations adaptées à leurs contraintes d’athlètes sont proposées pour anticiper leur reconversion et vivre plus sereinement leur carrière de champion !
Les 27 athlètes de la FDJ Sport Factory ont tous un objectif en commun : réaliser l’exploit en 2021, 2022 ou 2024 ! Et pour préparer au mieux ces échéances sportives, une partie des athlètes de la FDJ Sport Factory ont pris goût au vélo et ont même intégré cette discipline dans leur programme de préparation !
Et c’est en toute logique que ces champions arborent fièrement les tuniques bleu-blanc-rouge des équipes FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope et Groupama-FDJ pendant leur préparation !
La preuve en images :
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