UN PODIUM EN TOSCANE, UN COMPORTEMENT OFFENSIF EN FLANDRE

En mars, les Classiques étaient nombreuses au menu, et toutes constituaient un objectif important pour l'Équipe cycliste Groupama-FDJ. Le 4, Valentin Madouas a livré une prestation magnifique sur les Strade Bianche : dans le coup pour la gagne sur une course très spectaculaire, le Breton a finalement terminé deuxième sur les routes toscanes : le meilleur résultat de sa carrière sur une course d'un jour WorldTour. Le 24, sur la E3 Classic, Valentin Madouas a une nouvelle fois été acteur dans une grande échéance, avec son binôme pour les courses pavées, Stefan Küng. Ce dernier a pris la sixième place, Valentin la huitième. Cinq jours plus tard, ce même duo a pris les devants sur À Travers la Flandre, mais ont malheureusement été repris par le peloton dans le dernier kilomètre alors qu'ils jouaient le podium. Enfin, le 2 avril, sur le Tour des Flandres, Stefan Küng s'est classé sixième, arrivant au sein d'un groupe qui se jouait la troisième place. "King Küng" prend place dans le top 6 d'un Monument pavé pour la troisième fois consécutive, après sa cinquième place sur le Tour des Flandres et sa troisième place sur Paris-Roubaix l'an dernier.
LA NOUVELLE VAGUE BRILLE ET THIBAUT PINOT MONTE EN PUISSANCE

Huit coureurs de la promotion 2022 de La Conti ont intégré l'équipe WorldTour et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne se sont pas fait prier pour obtenir de premiers résultats significatifs. Sur les Strade Bianche, tandis que Valentin Madouas prenait la deuxième place, Romain Grégoire a conclu au huitième rang, quelques jours après avoir fini sixième du Trofeo Laigueglia. Samuel Watson s'est quant à lui montré offensif sur Nokere Koerse et a ensuite pris la sixième place du Grand Prix de Denain. Sur la Classic Loire Atlantique, Laurence Pithie a terminé deuxième, Paul Penhoët quatrième. Le lendemain, sur Cholet Pays de la Loire, ce même Laurence Pithie est parvenu à améliorer d'une place son classement, devenant le premier coureur de cette fameuse "nouvelle vague" à lever les bras cette année. Puis sur le Tour de Catalogne, sa première course par étape WorldTour, Lenny Martinez a crevé l'écran en prenant la sixième place, à la pédale face à certains des meilleurs grimpeurs du monde, sur l'ascension finale de Lo Port, avant de se classer douzième du général final. 

Tandis que ces coureurs vivant leur première saison dans l'élite ne cessaient de briller, Thibaut Pinot démontrait sur Tirreno Adriatico qu'il gardait des ambitions intactes pour ses derniers mois de compétition : le Franc-Comtois terminait dixième de la "Course des deux mers", principal test de sa première partie de programme 2023. Une montée en puissance des plus intéressantes avant le bloc qui l'attend par la suite du printemps : Classic Grand Besançon, Tour du Jura et Tour du Doubs mi-avril, puis Tour de Romandie et bien évidemment le Tour d'Italie en mai prochain.
LES PREMIÈRES COURSES DE LA CONTI

Le 1er mars dernier, La Conti débutait sa saison sur les routes croates du Trofej Umag. Cinq jours plus tard, dans le même pays, survenait le premier podium de l'année : Thibaud Gruel, l'un des nombreux coureurs de l'équipe issus des rangs juniors, prenait la troisième place du Trofej Porec, devancé par des coureurs de huit et dix ans ses aînés. Puis le Tourangeau, sur le prologue de l'Istrian Spring Trophy, manquait de très peu de décrocher son premier bouquet en 2023. Au terme d'un tracé ultra dynamique de seulement 1 500 mètres, il terminait deuxième devancé de quelques centièmes par le Suisse Jan Sommer. Plus tard, le 26 mars, c'est Noah Hobbs, 18 ans seulement lui aussi, qui offrait à La Conti un nouveau résultat des plus encourageants : sur la version U23 de Gand-Wevelgem, le Britannique arrivait pour la gagne au sein d'un groupe de sept coureurs et prenait finalement la quatrième place. La première victoire de la saison reste à obtenir, mais cet effectif tout neuf montre des signaux très prometteurs, comme l'expliquait leur Directeur Sportif Jérôme Gannat après la joute flamande où trois représentants ont fini dans le top 20 : "Ils ont été exemplaires. Ils ont eu un très bon comportement sur une course pour guerriers."
Du 5 au 12 mars avait lieu Paris-Nice, première grande course par étape de la saison. David Gaudu s'y présentait, huit mois après sa quatrième place sur le Tour de France 2022, avec l'ambition de confirmer qu'il fait partie des meilleurs coureurs de classements généraux du monde. La mission est accomplie : le Breton a fini deuxième de cette "Course au Soleil" derrière Tadej Pogacar et devant le vainqueur sortant de la "Grande Boucle", Jonas Vingegaard. Cette place sur le podium s'est construite d'abord avec une remarquable performance sur le contre-la-montre par équipe, avec une quatrième place. Ensuite, le grimpeur s'est distingué en attaquant sur la montée finale de la Loge des Gardes et s'est classé deuxième de l'étape, avant de confirmer la veille de l'arrivée au Col de la Couillole, finissant à nouveau deuxième après avoir ferraillé avec ses deux rivaux.

Car c'est maintenant une réalité : David Gaudu s'est affirmé comme un adversaire crédible aux deux coureurs qui, depuis maintenant deux saisons, dominent les débats en juillet. Pour son entraîneur David Han, c'est le fruit d'une progression linéaire : "Aujourd’hui, David est un coureur qui ne peut pas prendre le départ d’une course qui correspond à ses qualités sans y viser le podium. Son évolution a été conforme à la philosophie de l'équipe, qui n’est pas de faire “all in” sur un coureur dans son début de carrière en se disant : “ça passe ou ça casse”. On a su orienter son apprentissage autour des plus grandes courses étant donné son potentiel, puis stopper cette première phase pour lui donner des responsabilités de façon graduée." 
Lors de sa première saison, David Gaudu découvre rapidement le haut niveau en participant au Tour de Catalogne, à la Flèche Wallonne où il prend la neuvième place, au Tour de Romandie, au Critérium du Dauphiné et au Tour de Lombardie. En deuxième année, il prend part à son premier Tour de France. Ensuite, l'ancien vainqueur du Tour de l'Avenir est tantôt leader (troisième de l'UAE Tour et cinquième du Tour de Romandie en 2019), tantôt lieutenant de Thibaut Pinot. "En étant son dernier équipier en montagne, notamment sur le Tour de France, il a beaucoup appris, se souvient David Han. Il a pu vivre certaines émotions à travers le travail effectué pour Thibaut et se constituer une expérience. Mais quand il a eu des responsabilités sur certaines courses, ce fut un vécu encore différent. L'équilibre a fait qu'aujourd'hui, David sait se comporter en leader et rendre la confiance donnée."

Les difficultés physiques de Thibaut Pinot, suite à sa chute sur le Tour de France 2020, font par la force des choses évoluer le rôle de David Gaudu. "Thibaut était le leader incontesté de l'équipe, mais sa blessure a amené David à assumer des responsabilités supplémentaires sur les courses par étape, par exemple sur le Tour d'Espagne 2020 où il a gagné deux étapes", continue David Han. En 2021, David Gaudu termine troisième de Liège-Bastogne-Liège et poursuit son développement. Arrive alors 2022 : il est leader, sur le Tour de France, d'une Équipe cycliste Groupama-FDJ qui annonce jouer le podium, et termine quatrième. David Han rappelle néanmoins : "En début de saison, suite à une chute, il a eu besoin de retrouver confiance. Nous avons adapté ses exercices à l'entraînement et fait en sorte qu'il apprenne à mieux gérer son effort en vue de juillet. Il a reproduit sur la course ce qu'il a travaillé en amont, en s'attachant à ne jamais se mettre dans le rouge. Ainsi, pour la saison 2023, l'heure est venue de cibler des intensités encore plus importantes pour permettre à David de renouer avec un tempérament offensif en course, qui lui est plus intrinsèque." 

David Gaudu en a récolté les fruits sur Paris-Nice. Depuis lundi, il est à présent sur les routes du Tour du Pays basque où il occupe la troisième place du classement général après la troisième étape.
Depuis 2020, Groupama est à l’initiative de l’opération #MusetteGroupama, permettant à des sociétaires agriculteurs Groupama de devenir, le temps d’une course, les fournisseurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ en fruits et légumes.

Se fournir directement auprès de producteurs locaux en circuit court est, pour l’équipe cycliste et plus particulièrement son chef cuisinier, un gage de fraîcheur et de qualité lors de la préparation des repas pour les coureurs. Pour Groupama, cette démarche permet de faire de la performance des coureurs une réussite collective.
« Chaque détail compte lorsqu’on vise une victoire sur une grande course.
Consommer des produits frais et de qualité est donc un véritable enjeu.
Soutenir les producteurs locaux est une satisfaction en plus car ça
apporte un côté éthique à notre équipe. »
- David Gaudu

La veille du départ de Paris-Nice, l’opération #MusetteGroupama a fait l’objet d’un reportage sur France 2 par les journalistes de Télé-Matin. L’occasion de découvrir les coulisses de cette opération et l’importance d’un bon repas pour ces coureurs professionnels.

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Après le Tour du Pays basque, qui se termine samedi, et Paris-Roubaix, qui a lieu dimanche, place sera faite aux Ardennaises avec l'Amstel Gold Race le 16, la Flèche Wallonne le 19 et Liège-Bastogne-Liège le 23. Au soir de cette dernière que l'on surnomme la "Doyenne", la période des classiques printanières sera terminée et l'enchaînement se fera avec le Tour de Romandie, du 25 au 30. Ce mois d'avril inclura aussi à son programme plusieurs courses d'un jour françaises : Paris-Camembert le 11, la Classic Grand-Besançon le 14, le Tour du Jura le 15 et le Tour du Doubs le 16.

La Conti, elle, reprendra après une coupure, sur le Circuit des Ardennes du 6 au 9, puis reviendra sur les lieux des exploits, l'an dernier, de Romain Grégoire : Giro del Belvedere le 10, Palio del Recioto le 11, Liège-Bastogne-Liège Espoirs le 15. En 2022, le Franc-Comtois avait réussi le triplé. Enfin, du 25 avril au 1er mai se tiendra le Tour de Bretagne. 
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