Le calendrier cycliste est en pause pour les raisons que vous connaissez toutes et tous. L’ensemble de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ travaille dur, chacun chez soi, pour relever au mieux ce challenge inédit. Dans l'attente de jours meilleurs, mes coureurs et les membres de mon staff acceptent et comprennent les contraintes comme n'importe quel employé de n'importe quelle entreprise. Dans ce défi, nous avons l’immense chance d’être soutenus par nos fidèles sponsors, Groupama et FDJ, qui nous ont réitérés leur confiance et leur présence à nos côtés. Pour toute l’équipe, ce soutien représente l’avenir et l’espoir de retourner vite à ce que nous savons faire de mieux, du vélo. Mais nous savons aussi que c'est toute la société qui vit une période trouble et mes pensées ne vont pas seulement à mes salariés : je soutiens l'effort de toutes les personnes qui sont mobilisées pour nous permettre de sortir au plus vite de cette crise mondiale. Quand tout sera fini, nous serons plus forts, plus solidaires, et nous fêterons ça tous ensemble au bord des routes.
D'ABORD L'UAE TOUR

Avant que l'épicentre de la pandémie de Covid-19 ne se déplace en Europe et neutralise toutes les activités culturelles et de loisirs, le cyclisme a été l'un des premiers sports touchés par les annulations de ses épreuves quand, fin février, l'UAE Tour a été contraint de se stopper à deux jours de son terme pour raisons sanitaires. Les autorités ont demandé à trois équipes de rester confinées pour permettre de lutter contre la propagation du virus après des suspicions de cas positifs. Parmi celles-ci, l'Équipe cycliste Groupama-FDJ, dont les coureurs et membres du staff ont fait preuve d'un grand professionnalisme en acceptant la grave situation et en se pliant aux règles de sécurité. Le 8 mars, notre délégation recevait finalement le feu vert pour quitter le territoire émirati après trois tests négatifs consécutifs. 

LA PARENTHÈSE PARIS-NICE

Dans le même temps, en Europe, la saison cycliste a continué avec la tenue des premières classiques belges et de la première grande course d'une semaine, Paris-Nice. L'épreuve a été passionnante, avec une grande bagarre sur des étapes de plaine très exposées au vent, et l'explication entre les favoris sur les terrains montagneux. Thibaut Pinot, qui avait déclaré avant le départ des Yvelines que son objectif était "de repartir de Nice avec le sourire", aura eu la satisfaction d'être rentré dans ses objectifs, avec une condition en constante amélioration qui lui a permis de terminer troisième de l'étape reine, au sommet de la Colmiane, et cinquième du classement général.
PUIS... L'ARRÊT DE LA SAISON

Le 14 mars, Paris-Nice s'arrête avec un jour d'avance. La veille, l'intégralité des courses du mois de mars et du début du mois d'avril ont annoncé être annulées ou reportées. Le Tour d'Italie, premier Grand Tour de la saison, fait partie des courses concernées. L'Équipe cycliste Groupama-FDJ passe en mode... télétravail ! Une réunion est organisée par le biais d'outils de communication en ligne et permet de sceller les consignes qui vont régir la vie de toute l'équipe pendant la période de confinement. Côté sportif, une coupure de quinze jours est prononcée à partir du 16 mars. Les directeurs sportifs se fixent la date idéale d'une reprise des compétitions le 1er juin en espérant ne pas avoir à changer une nouvelle fois des plans déjà sans cesse chamboulés.

Ce calendrier en tête, le Pôle Performance a mis en place un programme d'entraînement qui compose avec les restrictions sur les déplacements des personnes en vigueur dans les pays de résidence des coureurs de l'effectif. Il s'agit là d'une véritable remise en route comparable à celle qui suit généralement la coupure hivernale, mais dans un timing différent et avec des conditions très particulières. Nos entraîneurs, chacun en charge d'encadrer 8 à 9 coureurs, communiquent avec eux au quotidien comme c'est le cas tout au long de la saison grâce à une plate-forme interne qui permet le partage des fichiers de puissance exportés par le compteur GPS Garmin de l'athlète. 
 
Quelle que soit la date de reprise officielle des compétitions adoptée, l'objectif aujourd'hui de l'ensemble des coureurs de l'équipe est de maintenir une condition physique mais aussi psychologique optimales, ce qui leur permettra d'aborder les prochaines échéances - et ainsi la saison 2021 - avec la plus grande détermination.
A l’occasion de la course Paris-Nice (8 - 15 mars), Groupama, à la fois assureur plus que centenaire des agriculteurs et partenaire titre de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, a créé un lien naturel et vertueux entre ces deux univers. Sur le tracé de la course, Groupama a proposé à trois de ses clients agriculteurs de devenir les fournisseurs en fruits et légumes de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. Le but : permettre la confection de repas aux qualités nutritionnelles élevées pour les coureurs et ainsi faire de leur performance une réussite collective.

Sylvain Burel, Directeur de la Communication du Groupe Groupama, interrogé à cette occasion, rappelait : "C’est ensemble que l’on va plus loin. C’est ensemble, avec nos sociétaires agriculteurs, que Groupama accompagne l’équipe cycliste dans sa quête de performance et crée naturellement un lien fort entre ses agriculteurs et ses coureurs."
Pour atteindre les plus belles victoires, chaque détail compte. Les coureurs s’astreignent à une discipline sportive stricte et suivent un régime alimentaire très contrôlé. Se fournir directement auprès des producteurs locaux est gage de fraîcheur des aliments et de valeurs nutritives renforcées à chaque repas préparé par les chefs cuisiniers de l’équipe.

"Pour sa récupération, son maintien en bonne santé et, plus globalement, sa performance, l’alimentation du coureur est un enjeu absolument crucial, ajoute Jacky Maillot, médecin de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. Cette relation nouée entre les sociétaires agriculteurs de Groupama et notre équipe prend ainsi tout son sens. En bénéficiant, en circuit court, des aliments les plus naturels et les plus qualitatifs possibles, nous pouvons pleinement répondre aux besoins nutritionnels d’un sportif de haut niveau."
Il dispute sa deuxième saison dans les rangs de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ et sa réussite sous ses nouvelles couleurs, après quatre premières années passées chez BMC, fait de son recrutement l'un des plus réussis de l'Histoire de l'équipe. Triple champion de Suisse du chrono, Stefan Küng est arrivé précédé d'une belle réputation de spécialiste des contre-la-montres et des classiques. Quand il a fait le choix de continuer sa jeune carrière en France, l'un des éléments qui ont fait basculer sa décision était la possibilité de travailler en collaboration avec le Pôle Performance et les partenaires de la structure pour continuellement améliorer le matériel. Passionné par la pratique de son sport mais aussi par l'optimisation de sa monture, le Suisse a une devise : que tout soit parfait. Dans un collectif, les coureurs d'un tel niveau d'exigence tirent tout le monde vers le haut. Entretien avec un jusqu’au-boutiste.


Stefan KÜNG
Né le 16/10/1993 à Wil (Suisse)
3e des Championnats du monde 2019
19 victoires UCI

Stefan, avais-tu certaines exigences quand tu as pris la décision de rejoindre l'équipe en 2019 ? 

Il était pour moi primordial de rejoindre une équipe qui, comme moi, accordait une grande importance au développement du matériel. J’ai vite compris, lorsque j’ai commencé les discussions, que le partenariat avec Lapierre était quelque chose d’extraordinaire. D’habitude, la marque fabrique le vélo, l’équipe roule avec, et basta. Avec l'Équipe cycliste Groupama-FDJ, on peut avoir une influence sur le développement des vélos. Lapierre n’est peut-être pas la marque la plus connue sur le marché mondial, mais en termes de performance, ils ne font aucun compromis. J’ai eu de bonnes discussions avec les ingénieurs et ça m’a encore une fois conforté dans mon choix de base. C’est pour moi essentiel de savoir que tout est fait pour optimiser le matériel, avec la participation de toute l’équipe, du pôle performance et des partenaires. Ils sont toujours partants pour améliorer et développer de nouvelles choses.

Comment ta collaboration sur le matériel se concrétise-t-elle ?

Cela passe par de nombreux tests. Le pôle performance en réalise d’abord de son côté puis nous donne l’opportunité d’essayer le matériel. Avec les données dont il dispose déjà, il tire certaines tendances, puis on met en place, ensemble, un protocole de test avec plusieurs configurations. L’an passé, par exemple, avant Binche-Chimay-Binche, ils m’ont demandé si je voulais tester des boyaux et pneus en vue de l'édition 2020 de Paris-Roubaix. J’étais évidemment partant, je suis donc allé en Belgique un jour plus tôt et on a fait un jour de tests avec les configurations définies à l’avance. Le pôle performance fait vraiment en sorte que la journée soit la plus efficace possible. Cet hiver, on voulait re-tester les positions sur les vélos de chrono. On avait donc fixé un jour en décembre et on a travaillé toute la journée dessus à Valence, puis on s’est repenché sur le sujet début mars à Granges. On est continuellement en train de travailler, ça ne s’arrête jamais puisque ça évolue sans cesse. Dès qu’un nouveau matériel est disponible, on le teste. De mon côté, je fais habituellement un circuit d’une heure avec deux configurations différentes. Je teste la maniabilité, à 60 km/h, dans les virages, lors d’accélérations. Ensuite, via un questionnaire qu’on me fournit, je peux faire un compte-rendu, décrire comment j’ai senti ceci ou cela. Dans cette phase de comparaison, je m’efforce de faire un résumé écrit ou audio dans l’immédiat, de sorte à encore avoir les souvenirs et le ressenti en tête. Il est primordial d’être capable de transmettre ses sensations éprouvées sur le vélo, ou pour une certaine pièce du matériel, au pôle performance, puisqu’ils ne peuvent pas le deviner. Décrire une sensation est un exercice parfois difficile, mais ça vient avec l’expérience. Plus on le fait, plus c’est simple.

Ton implication en la matière ne te détourne pas de l'entraînement ?

J’arrive très bien à allier les deux. Les entraîneurs essaient d’ailleurs d’inclure ces journées tests dans le cycle d’entraînement. Ça ne me fatigue pas du tout. Au contraire, ça me plait. Si je ne le sens pas du tout, si je me sens vraiment fatigué, je le signifie et ils savent que ça ne sert à rien d’insister. Si l’on n’est pas motivé pour du test matériel, ce n’est vraiment pas rigolo. Pour un test sur pavés, par exemple, c’est 20 à 30 fois le même secteur, des aller-retours continus. Pour un test de vélo de chrono, je fais le même parcours douze fois dans la journée. Ce n’est certes pas le cyclisme « rêvé » mais c’est très intéressant, et surtout très important. De fait, quand tu es prêt dans la tête pour une journée de ce type, tu es aussi prêt à ressentir chaque sensation comme il faut. C’est un moment où on doit aller dans le détail, être très concentré, et c’est personnellement quelque chose que j’aime faire. L’entraînement reste la priorité, mais au final, « testing is training ». 
 

Retrouvez cet entretien en version longue sur notre site internet

Dans la grande famille de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ, il y a aussi depuis 2019 la petite soeur : La Conti. Une réserve constituée de 13 coureurs âgés de moins de 23 ans, entourés par un capitaine de route de 32 ans, Morgan Kneisky. Nous vous expliquons son modèle de fonctionnement.
 
UN VÉRITABLE CENTRE D'EXPERTISE ET DE PARTAGE DES COMPÉTENCES

Tout a commencé dans le courant de l'année 2017, durant les préparatifs de ce qui allait être le grand chamboulement de l'hiver : le mariage entre Groupama et FDJ. La réunion de ces deux entreprises majeures pouvait permettre la concrétisation d'un projet de longue date, à savoir la création d'une réserve vouée à former les grands talents de demain. Le timing était parfait car l'Union Cycliste Internationale (UCI) s'apprêtait alors à dévoiler les contours de sa future réforme du cyclisme professionnel, comprenant des mesures encourageant le développement d'équipes de division continentale.

La structure managée par Jens Blatter a débuté son histoire, en 2019, par deux victoires, une de Théo Nonnez puis une d'Alexys Brunel, sur les premières manches de l'Essor Basque, première course du calendrier amateur français. Sur l'euphorie de cette mise en route parfaite, l'équipe allait ensuite continuer son travail de fond en participant et en brillant sur les plus grandes compétitions du circuit espoirs. Tout en consolidant ses fondations autour d'un point d'ancrage : la ville de Besançon, où s'est implantée La Conti. Un staff dédié les y accompagne dans le massage sportif, le suivi médical, nutritionnel et psychologique. Un mécanicien et un assistant sportif assurent une permanence au Service Course, qui est en réalité un véritable centre d'expertise et de partage des compétences. 100% des vingt partenaires de la WorldTour fournissent aussi La Conti, qui se charge de tester en exclusivité des nouveautés textiles, des innovations bio mécaniques ou encore des gammes de produits nutrition. Les jeunes pousses sont également soutenues dans le développement de leur bagage extra-sportif  avec la tenue de cours d’anglais, de conférences sur la nutrition, de cours de mécanique, de prise en main des outils d’entraînement, de média training… 
FAÇONNER DES CYCLISTES POUR FAIRE D'EUX DES ATHLÈTES

Tous les coureurs de La Conti bénéficient d'un contrat professionnel et doivent en contrepartie habiter Besançon à proximité directe du Pôle Performance. Certains ont pris un appartement seuls, d'autres vivent en colocation. C'est une étape importante de leur carrière mais aussi de leur vie car c'est pour nombre d'entre eux leur première expérience loin de chez leurs parents. La finalité est vraiment de façonner des cyclistes de grand potentiel pour faire d'eux des athlètes aguerris, fiables, capables de se rendre indispensables au plus haut niveau pendant de longues et belles années, qu'ils deviennent leaders ou équipiers, qu'ils intègrent la WorldTour de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ ou d'autres formations de première division mondiale. Ainsi Alexys Brunel, Kevin Geniets et Simon Guglielmi ont déjà rejoint la "grande soeur", mais d'autres membres de la première promotion de La Conti ont pu également rejoindre l'échelon supérieur dans d'autres écuries : Kevin Inkelaar chez Bahrain-McLaren, Christian Scaroni chez Gazprom-Rusvelo. 

La mise entre parenthèses de la saison 2020 en raison de la pandémie du Covid-19 est bien évidemment un défi de taille pour tous les coureurs de La Conti. "Je pense que c’est une situation très difficile pour les coureurs et c’est en même temps un vrai challenge, explique Jens Blatter. Ceux qui seront les plus forts mentalement vont passer outre les problèmes et trouveront les moyens de gérer la situation. Ceux qui sont moins forts dans la tête auront sans doute plus de difficultés à gérer ce moment. Cela peut être un révélateur, et permettre de deviner qui est prêt pour le passage en WorldTour, et qui ne l’est pas. Cela peut devenir un nouveau critère, car physiquement, tous sont forts. Si ça n’était pas le cas, ils ne seraient pas chez nous." 
Facebook
Twitter
Instagram
Website
Consultez notre politique de confidentialité de vos données personnelles :
https://www.equipecycliste-groupama-fdj.fr/donnees-personnelles/
Copyright © 2020 Équipe cycliste Groupama-FDJ, Tous droits réservés.