L’équipe Groupama-FDJ ne s’est vraiment pas trompée en recrutant le jeune Valentin Madouas dont le début de saison est étincelant pour un néo-pro. Mardi, le Brestois a pris la deuxième place de Paris-Camembert derrière un intouchable Calmejane (Direct Energie) et a laissé entendre que sa première victoire professionnelle n’était sans doute pas très loin.

Calmejane au-dessus

La semi-classique normande proposait un final bien corsé et c’est la raison pour laquelle, sans doute, trois coureurs seulement se sont lancés dans une longue échappée. Quemeneur (Direct Energie), Gouault (Roubaix-Lille Métropole) et Eaton (United Healthcare) ont compté plus de six minutes d’avance à la lisière de la deuxième heure mais la poursuite engagée par trois équipes leur a été fatale après l’escalade de la côte de Moulin-Neuf.

20 kilomètres plus loin, soit à un peu moins de 30 bornes de l’arrivée, Calmejane portait son attaque en solitaire et sans jamais se désunir a réussi à conserver quelques secondes d’avance sur ses premiers poursuivants, Valentin Madouas et l’Italien Vendrame (Androni-Sidermec).

Benjamin Thomas a tenté.

Auparavant Edet (Cofidis), Irizar Lazkurain (Euskadi-Murias), Martin (Wanty-Groupe Gobert) s’étaient cassés les dents, de même que Benjamin Thomas sorti du peloton à moins de dix kilomètres de l’arrivée.

« Sincèrement, dit Thierry Bricaud, je pense qu’il n’y avait rien à faire contre Calmejane qui a été vraiment impressionnant. Pour ma part, j’ai préféré attendre la dernière côte à 7 kilomètres du but pour lâcher les chevaux. Avec un retard de 38 secondes à ce moment-là, je me doutais que ce serait difficile. Benjamin Thomas est sorti un peu tard, il n’a pu rejoindre l’homme de tête mais j’avais encore tout le monde dans le final. Même David Gaudu qui avait carte blanche mais était tétanisé par la pluie.

Valentin Madouas et Davide Cimolai sur l’Amstel Gold Race !

Valentin Madouas a produit son effort dans la dernière bosse. Comme il me l’a dit, il a senti la différence après le Tour du Pays-Basque qu’il a fini samedi avec de la force. Il prend la deuxième place et c’est vraiment satisfaisant pour un néo pro. Lui ne va pas disputer les deux prochaines manches de la Coupe de France, le Tour du Finistère samedi et le Tro Bro Léon dimanche puisqu’il sera aligné dans l’Amstel Gold Race en compagnie de Davide Cimolaï qui a de bonnes jambes…  »

Par Gilles le Roc’h.

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