Thibaut Pinot à 29 secondes de la deuxième place. Chaque étape du Tour de France réserve son lot de surprises et celle disputée samedi de Grenoble à Risoul n’a pas dérogé à la règle. Après l’effondrement de Richie Porte à Chamrousse, Alejandro Valverde a perdu du temps dans Risoul et s’il conserve la deuxième place du classement général derrière l’intouchable Nibali, il voit revenir dans son rétroviseur Bardet à 13 secondes et Thibaut Pinot à 29 secondes.

Cette journée a été, selon lui, la plus difficile du Tour et pourtant Thibaut a de nouveau fait partie des principaux protagonistes, finissant à la quatrième place, à 50 secondes du Polonais Majka (Tinkoff-Saxo), dernier rescapé d’une longue échappée, à 26 secondes de Nibali et 24 secondes de Péraud qui avait réussi à suivre l’Italien dans le final.

« Le plus important était ne pas perdre de temps parce que j’étais dans ma pire journée du Tour, dit-il. J’étais à l’économie dans le final, je n’ai pas fait tout ce que je voulais et là, je suis fatigué. Je suis allé au bout de moi-même. »

Thibaut a connu une petite alerte dans la descente du Col d’Izoard, théâtre de l’offensive de l’équipe Ag2R-La Mondiale mais il a su rétablir l’équilibre seul. Revenant sur le groupe composé de Bardet, Péraud, Valverde, Nibali, Fuglsang et Mollema.

« Je savais que les coureurs d’Ag2R-La Mondiale le feraient. Ils connaissent la descente par cœur, ils viennent souvent en stage ici. J’avais dit à Arnold de faire gaffe à la descente, c’était sûr qu’ils attaqueraient. C’est bon signe pour moi, ils savent que dans les montées, il ne vont pas me prendre du temps. Ils essaient de m’en faire perdre sur mon point faible. Mais j’ai démontré que je ne suis pas une pince. »

C’est donc au sein d’un peloton groupé d’une trentaine de coureurs que Thibaut et Arnold ont atteint le pied de la montée de Risoul. Avec un fond d‘inquiétude pour le leader de l’équipe fdj.fr

« Dès le Lautaret, j’avais les jambes dures, sans doute en raison de mes efforts de la veille. Pour finir, je suis satisfait. Je me suis battu pour une place d’honneur. Bardet a joué le jeu avec Péraud mais je voulais le passer pour le sprint parce qu’il est resté dans les roues. Quand Nibali est parti, je n’ai pas essayé de le suivre. Derrière lui, il y a un niveau homogène et c’est bien pour le Tour, sinon on s’ennuierait un peu. On est cinq ou six coureurs du même niveau et il y a une belle bataille pour le podium. Aujourd’hui Péraud a repris du temps, Van Garderen finit avec nous, ce n’est pas une journée à 100% réussie. Globalement, le bilan est bon presque parfait, mieux qu’espéré c’est sûr. Demain il y a l’étape de Nîmes avec le vent annoncé mais on verra ça demain. Là, je vais récupéré et vivement le repos ! »

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