Il a encore été beaucoup question de Nacer Bouhanni et de sa spectaculaire victoire d’étape à Bari, au cours de cette longue étape menant au sommet de la côte de Viggiano. Le sprinteur de la fdj.fr et ses équipiers ont marqué les esprits.

« Tous les directeurs sportifs sont venus me voir dans la journée pour nous féliciter, dit Martial Gayant avec fierté, ils nous ont vu à l’œuvre dans le final depuis le changement de vélo de Nacer jusqu’à la ligne d’arrivée. Ils ont été bluffés ! Avec le mécano sautant de la voiture pour dépanner notre sprinteur, Frédéric Guesdon reparti aussi vite que possible et en abandonnant le mécano sur la route pour vite se poster à gauche de Nacer et le protéger du vent. Ça nous a permis de faire patienter les équipiers, de les garder pour la suite des opérations. Les gars m’ont raconté que les autres coureurs des équipes françaises les ont encouragés de la voix en les voyant remonter. Et puis il y a donc ce final, incroyable… Le soir, le patron de l’hôtel a offert aux coureurs une bouteille de champagne et je peux dire que Nacer a vraiment la banane. Ses équipiers aussi ! »

Il y a eu une petite déconvenue en début d’étape avec Elia Viviani filant entre les doigts de Nacer pour se glisser dans une échappée et prendre les points du sprint intermédiaire.

« Nacer est un peu triste d’avoir perdu le maillot rouge pour 4 points mais il est bien décidé à le reprendre et à le ramener à Trieste. Je ne serais pas surpris de le voir à l’œuvre dès demain, dans cette très longue étape Sassano-Montecassino (257 km). »

Sur la route de Viggiano, avec un vent tournant, la course du Trèfle a été contrariée par une chute obligeant Alexandre Geniez à mettre pied à terre en pleine bagarre. Il est reparti loin du peloton et a concédé 58 secondes. Rien qui n’inquiète Martial pour la suite.

A l’avant, en revanche, Francis Mourey s’est rassuré. Les jambes répondent bien comme il a pu s’en rendre compte en se plaçant aisément auprès des meilleurs dans l’ultime ascension mise à profit par le puncheur italien Diego Ulissi (Lampre-Merida) qui a levé les bras.

« Oui, dit Francis en souriant, la jambe n’est pas mauvaise ! J’ai rétrogradé à 800 mètres de la ligne quand les costauds ont mis une dent de moins mais je suis resté au contact. Avec la pluie, dans le final, c’était dangereux, surtout dans la descente. Je suis resté prudent. Pas question de prendre des risques, le Giro ne fait que commencer ! »

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