Trop affaibli, Sébastien Reichenbach n’a pas pris le départ à Berne de la quatrième étape du Tour de Suisse gagnée en solitaire par l’Américain Larry Warbasse (Aqua Blue Sport), échappé peu après le départ. Dans l’ascension finale de Villars-sur-Ollon, Steve Morabito et Odd Eiking ont limité les dégâts sans pouvoir accroché le wagon des costauds.

« Ce matin, explique Yvon Madiot, le médecin n’a pas donné son accord à Sébastien. Il n’avait rien mangé depuis 24 heures et était bien déshydraté. Il avait dix de tension. Ce n’est pas de chance mais ce n’était pas possible de lui laisser faire une course de vélo. Pour nous, ça fait deux abandons contrariants après celui de David Gaudu souffrant d’une angine dans le Critérium du Dauphiné. Pour Seb c’est rageant… Sur sa valeur il avait clairement le top 5 du Tour de Suisse dans les jambes… »

L’étape s’achevait donc à Villars-sur-Ollon, une ascension de 10 kilomètres après le col des Mosses. L’échappée du jour composée de Boom (LottoNL-Jumbo), Duchesne (Direct Energie), Van der Lijke (Roompot) et Warbasse (Aqua Blue Sport) s’est donné une avance supérieure à sept minutes et si la poursuite a été intense dans la dernière heure, elle est restée vaine.

« Globalement on a fait ce qu’on avait à faire » Y.Madiot

L’équipe FDJ avait tablé sur une performance de Steve et Odd, ce dernier imprimant un rythme important en tête de peloton avant de se relever et de laisser filer son équipier. Lequel a pris la 19e place à 2’45’’ du vainqueur.

« Steve Morabito a mieux fini l’ascension qu’il n’avait commencé, poursuit son directeur sportif. Il a trouvé son rythme. Lui n’a pas de changement de vitesse et ne peut répondre aux attaques mais globalement on a fait ce qu’on avait à faire. On avait prévu d’être collectifs et de ce point de vue ça s’est bien passé. Dans les jours à venir on va essayer quelque chose d’autre. »

Daniel Hoelgaard aura une carte à jouer

Demain la cinquième étape, plus longue, est jugée à Cevio dans le Tessin. Selon toute vraisemblance, elle s’achèvera par un sprint massif. Daniel Hoelgaard aura une carte à jouer.

Par Gilles Le Roc’h  

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