L’équipe Groupama-FDJ a lutté collectivement samedi dans l’étape reine de Paris-Nice jugée au sommet du col de Turini. Arnaud Démare a figuré dans une échappée de 39 coureurs avant que Rudy Molard et Valentin Madouas ne jouent le classement général au contact des favoris. A une journée de la fin, Rudy est installé dans le top 10 (9e), Valentin en est proche (12e).

Avec ses 4.600 mètres de dénivelé positif soit l’équivalent d’une difficile étape du Tour de France, cette journée était la plus dure de ce début de saison, un test pour les jambes et la condition de chacun. Gagnée par le Colombien Martinez (Education First-Drapac) issu de l’échappée du jour, elle n’a pas déçu.

« La première difficulté s’est bien passée dans le peloton, explique Arnaud. Voulant courir à l’avant et dans un groupe de 15 coureurs minimum, j’ai suivi des attaques à deux reprises, je souhaitais donner un coup de main à Rudy et Valentin dans le final. J’y ai mis pas mal d’énergie quand le gros coup est parti mais une fois devant, ce n’était pas plus dur que dans le peloton. Je ne pensais pas aller aussi loin. J’ai été rattrapé à 11 kilomètres de l’arrivée pendant l’ascension du Turini, j’ai été inutile à mes équipiers.  »

Dans ce groupe -c’est dire le niveau de performance d’Arnaud dans cette étape- il côtoyait de bons grimpeurs tels que Simon Yates et Nieve (Mitchelton-Scott), Ciccone (Trek-Segafredo), les Colombiens Sergio Henao (UAE-Team Emirates), Pantano (Trek-Segafredo), Martinez et Lopez (Astana) et de solides rouleurs tels que De Gendt (Lotto-Soudal), De Marchi (Astana) et Cort Nielsen (Astana). Enfin des Français très motivés, notamment Chérel (ag2r-La Mondiale), Hivert (Direct Energie), Edet et Le Turnier (Cofidis), Gautier et Pacher (Vital Concept), Pichon, Gesbert et Moinard (Arkéa-Samsic). A mi-étape, l’échappée avait course gagnée.

Dans le Turini, le peloton s’est réduit au fil des kilomètres sans qu’il y ait eu une attaque, seulement par le rythme imposé par le Team Sky. Lequel rythme a eu raison du maillot jaune Kwiatkowski (Team Sky), décrochant à quatre kilomètres du sommet en même temps que Rudy Molard.

« J’étais bien dans la montée, dit Rudy, d’un coup ça m’a lâché, je pense avoir fait une petite fringale. J’ai eu du mal à garder le rythme jusqu’en haut. Je suis déçu mais je ne suis pas le seul à avoir craqué, je le fais avec un gars comme Kwiatowski qui était leader au général. C’est aussi que le rythme était soutenu. Je constate que les jambes sont bonnes, quand je craque il n’y avait pas dix coureurs dans le groupe. C’est seulement dommage que je ne garde pas un rythme correct jusqu’en haut. J’ai fait ce que j’ai pu, je n’ai pas trop de regrets. »

Rudy a fini dans le même temps que Valentin Madouas et sans avoir craqué.

« Je suis neuvième du classement général, poursuit Rudy. Dimanche dans la dernière étape, le classement général peut changer, il n’y a rien de fait pour le Top 10. Dans cette dernière étape autour de Nice, il y a toujours des gars qui créent la surprise en prenant un coup d’avance. Il va falloir être vigilant et être audacieux. Si je suis trop attentiste, ça peut me jouer des tours. Je dois bien récupérer et être concentré mais c’est une belle étape que je connais bien.  » 

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