Etape 13, Bourg d’Oisans – Valence (169,5 km)

Porté par son équipe, Arnaud Démare finit troisième

Il n’y a pas forcément toujours d’explications à trouver. L’équipe Groupama-FDJ, mobilisée comme un seul homme, a délivré une course parfaite à la sortie des Alpes. Arnaud Démare, en conclusion de ce travail, a fait un sprint rageur mais dans les derniers mètres, Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) et Kristoff (UAE-Team Emirates) l’ont remonté et devancé de quelques centimètres.

Le Tour a été choqué d’apprendre l’abandon de Nibali (Bahrain-Merida), victime de la fracture d’une vertèbre dans une chute causée par un spectateur dans l’étape de l’Alpe d’Huez. Les coureurs avaient tous une pensée pour le champion italien. Ils avaient également tous les traits tirés, les trois étapes alpestres ayant bien marqué les organismes.

« Que ce soit le premier ou le dernier sur la ligne d’arrivée à l’Alpe d’Huez, précisait Arnaud Démare avant le départ, nous avons fini épuisés. »

Pour autant, et même si beaucoup de sprinteurs n’ont pas franchi le massif alpin, il y avait la perspective d’un sprint à Valence et donc d’une victoire pour l’équipe Groupama-FDJ. En première ligne dès le départ, elle n’a pris aucun risque, ne laissant jamais plus de 2’30’’ aux quatre échappés, De Gendt (Lotto-Soudal), Claeys (Cofidis), Scully (Education First-Drapac) et Schär (BMC).

« Le timing était presque parfait !  » T.Bricaud

« Ça n’a pas été facile à gérer, assure Thierry Bricaud, il n’y avait pas beaucoup de sprinteurs concernés par cette étape et donc forcément pas beaucoup d’équipes pour collaborer. Nous avons pris nos responsabilités, aidés par les formations UAE-Team Emirates et Bora-Hansgrohe. Nous avons eu un très gros collectif. Après, le sprint se joue sur des détails mais le timing était presque parfait !  »

Tobias Ludvigsson a beaucoup roulé en tête de peloton, relayé par Rudy Molard et David Gaudu, tandis qu’Arthur Vichot, Olivier Le Gac, Ramon Sinkeldam et Jacopo Guarnieri étaient concentrés sur le sprint et sa préparation. L’attaque de Philippe Gilbert (Quick Step Floors) dans le dernier kilomètre a contraint Ramon et Jacopo à anticiper leur effort, mais lançant son sprint à 220 mètres de la ligne, Arnaud était dans ses temps de passage habituels. Que lui a-t-il manqué ?  

« Cela fait bizarre de sprinter comme des fous, dit-il encore essoufflé. Hier nous étions sur le petit plateau pour atteindre l’Alpe d’Huez. La remise en route a été rude. Je suis sorti des Alpes épuisé. Après 40 kilomètres aujourd’hui, j’étais mort, dans la vallée je pétais des roues. Mes équipiers me disaient ‘’allez, accroche toi, pense au sprint ! »

« Ça ne se joue pas à grand chose mais je n’ai rien à regretter.  » A.Démare

« Aujourd’hui il n’y a eu aucune erreur, mon équipe a fait un travail parfait. J’ai cru, j’ai cru que j’allais gagner. J’étais bien parti mais je suis battu par plus fort. J’ai peut-être été un poil attentiste. Au moment où je me retourne je dois lancer mais de toute façon Sagan est au-dessus. C’est la jambe qui parle. Ça ne se joue pas à grand chose mais je n’ai rien à regretter.  »

Le Tour de France va poursuivre sa course vers l’ouest et la deuxième journée de repos avec des étapes difficiles à Mende et à Carcassonne. « Ce sont des étapes favorables aux baroudeurs avec des échappées qui auront de bonnes chances d’aller au bout, prévient le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ, mais il faudra de très bonnes jambes pour lever les bras. David Gaudu, Arthur Vichot et Rudy Molard devraient de nouveau se mettre en évidence…  » 

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