Yoann Offredo : « La course était bloquée ». Il y a un an c’était la neige, cette fois la pluie a été l’élément essentiel de Milan-San Remo et c’est un Scandinave, le Norvégien Alexander Kristoff (Katusha) qui a créé la surprise en s’imposant dans la classique italienne. Yoann Offredo, une nouvelle fois le meilleur coureur du Trèfle, a pris la seizième place.

Derrière la conventionnelle échappée matinale de sept coureurs dont les néerlandais Tjallinghi (Belkin) et De Maar (United Healthcare) ont été les derniers à rendre les armes, ce fut une course à l’usure, le peloton ne cessant de s’amaigrir pour être fort de 40 coureurs seulement au pied du Poggio.

« La pluie a joué un rôle énorme, explique Martial Gayant. En bas de la descente du Turchino, la pluie a cessé, il y a eu une belle éclaircie, la température est passée de 6 à 12°. Les coureurs ont retiré leur veste mais à Savone, trente kilomètres plus loin, c’était de nouveau la pluie et la température a baissé. Pour beaucoup, ça n’a pas pardonné !  »

Arthur Vichot, se plaignant de mauvaises jambes, l’a payé dans les premiers capi.

Derrière Vincenzo Nibali (Astana), passé l’attaque dans la Cipressa, le peloton a encore accéléré, a fini par reprendre l’Italien dans le Poggio mais Yoann Offredo, toujours très efficient, a compris qu’il n’y avait pas la possibilité de tenter un coup.

« Comme souvent, dit-il, j’ai essayé de sortir au bas de la descente de la Cipressa mais il y avait vent de face. Et dans ce groupe, presque tous les sprinteurs avaient un équipier pour faire le boulot. J’ai discuté avec Sylvain Chavanel (IAM) pour envisager quelque chose mais c’était peine perdue. Même Philippe Gilbert qui avait de bonnes jambes n’a rien tenté. Moi, dans le Poggio, je suis resté sur le petit plateau, mon dérailleur ne fonctionnait plus. Je ne me suis pas énervé, j’ai réussi à remettre le grand plateau dans la descente et à me replacer. J’avais envie d’en mettre une à deux kilomètres de l’arrivée, là où il y a des virages, mais je suis retrouvé bloqué… Je suis bien content que les organisateurs prévoient un changement de parcours et de nouvelles côtes l’année prochaine. Pour moi, ce sera mieux !  »

La frustration était évidente pour Arnaud Démare qui a calé sur le haut du Poggio après avoir réussi à accompagner les meilleurs dans la Cipressa. Nul doute que le sprinteur du Trèfle aura beaucoup appris cette année dans la « Primavera » qui n’avait de printanier que le nom !

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