Et si Marc Fournier et ses cinq équipiers avaient fait le plus dur ? Cette quatrième étape du Circuit de la Sarthe, avec ses six ascensions du Mont des Avaloirs, était redoutée par le Trèfle et s’il y eut une petite inquiétude à 20 kilomètres du but, personne n’a perdu son sang-froid et c’est en champion que le jeune néo-pro a conclu sa journée.

« Dès le troisième kilomètre, il y a eu une échappée de quatre coureurs, explique Thierry Bricaud, avec Jarrier (Fortuneo-Vital Concept) et Grestch (ag2r-La Mondiale) placés à près de trois minutes au général et Vorobyev (Katusha), le vainqueur du chrono de la veille et qui a de nouveau gagné aujourd’hui. Ça n’a  pas été simple mais l’équipe était solide et est restée solidaire autour de son jeune leader. L’échappée a eu plus de six minutes d’avance et il fallait gérer à la fois l’échappée et le final qui n’était pas simple. J’ai vite compris que tout le monde avait mal aux jambes et la bagarre s’est déclenchée tard. Ca a permis à Seb Cavanel et Lorrenzo Manzin de rouler pendant 140 kilomètres avant que Benoît Vaugrenard ne mette sa patte et de maintenir Kevin Reza et Laurent Pichon auprès du maillot jaune. »

A vingt kilomètres de l’arrivée, Marc Fournier a été un peu en difficulté et a reculé dans un troisième peloton mais ses équipiers ne se sont pas affolés, parvenant à revenir sur le deuxième peloton et à s’approcher, par un gros travail de Kevin et Laurent, à portée du premier peloton.

« Vraiment mes équipiers ont fait un super boulot, confirme Marc Fournier. Ce matin, avant le départ, n’ayant jamais été dans cette situation, j’étais un  peu stressé mais j’ai la chance d’avoir des coureurs d’expérience avec moi. Ils ont travaillé d’entrée de jeu. Benoît Vaugrenard est un super capitaine de route et n’a cessé de me parler, de même que Thierry Bricaud dans l’oreillette et finalement, tout s’est bien passé. Dans le dernier tour, je voyais bien que les gars devant butaient un peu et je suis sorti seul pour un contre la montre dans la dernière ascension qui m’a permis de recoller au peloton et de finir à 27 secondes de Voeckler qui a réglé ce groupe. Je me suis mis minable mais ça a payé et je suis super content. Je me disais qu’avec une minute d’avance avant la dernière étape qui est plate, c’était une bonne marge pour moi et mes équipiers et ce soir, il y en a deux ! »

« Il ne faut jamais croire que c’est gagné avant la fin, ajoute Thierry, mais demain l’étape est plate et il y a forcément des sprinteurs qui auront envie de gagner et des équipes pour nous aider. Je pense que physiquement, nous avons fait le plus dur ! »

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