Étape 14, Saint-Vincent – Courmayeur (131 km) ; Étape 15, Ivrea – Côme (232 km)

Les acquis sont préservés avant le jour de repos

La traversée des Alpes et une étape difficile en Lombardie n’ont pas inquiété l’équipe Groupama-FDJ. Épatant de résistance, Valentin Madouas est toujours au contact des costauds et occupe la treizième place du classement général, tandis que son leader Arnaud Démare, gérant bien son effort, conserve le maillot cyclamen du classement par points.

Valentin Madouas surprenant, Arnaud Démare en confiance en montagne !

Quand même, il y avait une frustration samedi à Courmayeur. Il avait fallu l’officialisation du classement de l’étape pour constater que Valentin Madouas avait fait une course magnifique. Distancé par les favoris, il a fini juste derrière eux sans que la caméra de la RAI ne se soit jamais attardée sur lui.

« C’est vrai, dit Martial Gayant, les caméras étaient figées sur la tête de course et sur Nibali, Valentin était intercalé mais on ne l’a jamais vu. Il était à quatre minutes de la tête de course en compagnie de Kangert (Education First-Drapac), en course pour un top 15 qui est sa place en ce moment. Valentin gère ses qualités, il récupère vraiment bien. Ses parent et son amie sont là jusque mardi et il est comme Arnaud Démare, très proche de sa famille et il veut ne décevoir personne. Ce matin, il avait confiance en lui, dans sa façon d’aborder l’étape de montagne. Pour sa part, notre leader du classement par points a fini sans problème dans les délais. Je n’ai jamais vu Arnaud en confiance comme ça dans les étapes de montagne, bien entouré par une équipe qui travaille bien. Il y a de la souffrance bien sûr mais le soir ils ne sont pas marqués. Je pense que c’est un bien pour lui de franchir la montagne avec le maillot cyclamen. C’est un surplus de motivation. »

L’étape de dimanche était dans le final la copie conforme du Tour de Lombardie avec la Madonna del Ghisallo, le col de Sormano et Civiglio au programme. Un petit clin d’œil à Thibaut Pinot qui adore ce parcours.

Derrière deux échappés, les Italiens Cataldo (Astana) et Cattaneo (Androni-Sidermec) arrivés dans cet ordre, la bagarre a fait rage, intensifiée par les problèmes mécaniques de l’ancien maillot rose Roglic (Jumbo-Visma). C’était encore du très haut niveau mais Valentin était là ! Il est treizième du classement général, toujours troisième du classement des jeunes.

« C’était particulier avec le final du Tour de Lombardie que je n’ai jamais fait, dit-il. J’en ai profité pour bien repérer les routes. La journées a été difficile avec deux coureurs échappés puis un gros coup d’accélérateur de l’équipe Mitchelton-Scott qui a fait mal à tout le monde. J’ai géré mes sensations en vue de la dernière côte, j’y ai tout donné mais j’ai basculé à quelque secondes des meilleurs. C’était une bonne étape. C’est mon premier Grand Tour, j’apprends chaque jour, mon corps n’est pas fatigué mais la journée de repos fera du bien. Je sens que j’ai de force pour les prochaines échéances, notamment le championnat de France. En attendant, la troisième semaine du Giro sera terrible. Elle commence mardi par une étape de 5.000 mètres de dénivelé avec le Mortirolo au programme.  »

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