L’équipe FDJ a des leaders pour gagner des courses mais est ravie quand un équipier, un travailleur de l’ombre, parvient à lever les bras. Ignatas Konovalovas s’est imposé avec talent dans la cinquième étape des Quatre Jours de Dunkerque en distançant à deux kilomètres de l’arrivée les trois coureurs qui disputeront demain la victoire finale. Celui qui fait l’unanimité au sein du Trèfle, a levé les bras à Cassel, comme en 2014.

Cette étape devenu un ‘’must’’ de l’épreuve nordiste n’est jamais décevante et a de nouveau été fertile en rebondissements. Pour espérer la victoire, il fallait avoir beaucoup de sang-froid au cours de la dernière heure de course mais surtout il fallait être très fort.

Comme il l’avait laissé entendre après sa victoire dans la deuxième étape, Arnaud Démare n’était pas pressenti pour peser sur la course et ce sont donc ses habituels équipiers qui ont reçu carte blanche.

Tout d’abord Olivier Le Gac et Marc Fournier ont pris place dans une échappée de la première heure forte de quinze coureurs et reprise à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée par neuf autres tandis que le maillot rose Sylvain Chavanel (Direct Energie) naviguait avec la plupart de ses rivaux, dont Ignatas Konovalovas, à 1’30’’.

Tout était à refaire dans l’avant-dernier tour, le premier peloton se reformant et la course a pris alors deux visages. Celle du classement général et celle de la victoire d’étape. Pour ‘’Kono’’, victime de la chute du premier jour mais néanmoins en embuscade à moins d’une minute du maillot rose, la seule ambition était de lever les bras.

« J’ai de bonnes sensations depuis le début mais surtout j’avais la confiance de l’équipe » I. Konovalovas

Profitant jusqu’à la dernière côte pavée de Vassel du travail de Olivier Le Gac, il a su résister en compagnie de Venturini (Cofidis) à l’attaque de Naesen (ag2r-La Mondiale) et Armée (Lotto-Soudal) avant d’attaquer à 1,9 kilomètres de l’arrivée. Se dotant d’une cinquantaine de mètres d’avance et bien que se retournant souvent, il a maintenu son avantage jusqu’à la ligne d’arrivée et offert à l’équipe FDJ sa onzième victoire de la saison.

« C’est un terrain qui me plait, dit-il ravi. Surtout aujourd’hui. J’ai de bonnes sensations depuis le début mais surtout j’avais la confiance de l’équipe, tout le monde a roulé pour moi comme si j’étais un grand leader. Je peux dire que cette victoire est celle de la FDJ. Ici, c’est toujours nerveux, il faut savoir attendre les deux derniers tours de circuit et j’ai profité de la situation. J’ai bien été aidé aussi par mon copain Olivier qui était devant depuis longtemps… »

« Il a gagné mais il faut également vanter la très belle course d’Olivier Le Gac… » T. Bricaud

« Pour une course de reprise, c’est pas mal ! » disait Marc Madiot en suivant le gruppetto où Marc Sarreau, contraint à l’abandon, ne figurait pas.

« Et le hat trick c’est demain, pronostique Thierry Bricaud, faisant référence au sprint prévu à Dunkerque dimanche pour la dernière étape. Kono fait le taf toute l’année et il a su profiter de la liberté qui était la sienne cette semaine. Il était dans le bon coup hier (7e), de nouveau aujourd’hui. Certes il a ses repères à Cassel, il y a gagné les 4 Jours de Dunkerque il y a trois ans, mais il est surtout en très bonne condition. Il a gagné mais il faut également vanter la très belle course d’Olivier Le Gac… »

Pour le jeune Breton, en nets progrès encore cette année, il ne fait pas de doute qu’il sera bientôt payé de ses efforts. Une belle victoire l’attend.

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