La dix-neuvième étape du Tour d’Italie, jugée au sommet d’un long col de 20 kilomètres et au terme d’une journée de près de 7 heures de vélo (près de 8 pour les derniers) a été gagnée par Aru (Astana) et a permis à Alexandre Géniez, avec l’aide de son équipe et d’un super Kenny Elissonde, de conforter sa dixième place au classement général.

« J’avais un peu peur de cette étape, avoue le leader de l’équipe FDJ, elle était longue et très dure sur la fin. Au fil de la journée, je me suis senti de mieux en mieux et Kenny a fait du super boulot, en m’accompagnant très loin. Pour ma part, j’apprends à mieux courir, à gérer mon effort en ayant à l’œil mes adversaires au classement général. L’autre jour, j’ai roulé beaucoup en tête de mon groupe, cette fois, j’ai laissé faire Amador et ses équipiers. »

A l’arrivée, Alexandre est allé chercher une belle dixième place, précédant Maxime Monfort de 25 secondes et portant son avantage sur le Belge au classement général à 1’51’’.

‘’Ce matin au briefing, dit Martial Gayant, j’avais demandé à mes coureurs de bien protéger Alexandre et Kenny pendant 150 kilomètres, qu’ils n’aient pas un coup de pédale à donner avant les premières difficultés. Ils l’ont fait parfaitement et demain je leur demanderai la même chose. Je leur ai dit aussi de rester vigilants, que dans un Grand Tour on peut tout perdre en une heure. J’ai vécu ça en 1989 quand j’ai vu Fignon perdre dans les 15 derniers kilomètres. On ne se relâche pas ! D’ailleurs je peux dire qu’Alexandre Géniez n’est plus le même coureur. En trois semaines il a beaucoup progressé dans sa manière de courir un Grand Tour et je le vois chaque matin très motivé. Dans la première semaine, il venait au briefing le matin, une heure avant qu’on ne rejoigne le départ, en pyjama, enfin dans un survêtement qui ressemble à un pyjama. Là, il vient en coureur, avec les oreillettes déjà branchées… »

Comme ses coureurs et comme Frédéric Guesdon, Martial Gayant est vigilant avant la dernière étape difficile, proposant samedi le col de La Finestre et la montée finale vers Sestrières. Il est néanmoins déjà très content de Kenny Elissonde.

« Kenny et moi, on a un marché sur trois jours et dans les deux premiers, hier et aujourd’hui, il m’a fait un super boulot. Là, sa note est bien au-dessus de la moyenne, disons 15 sur 20. C’est mention bien et je sais que sa saison ne fait que commencer dans le Giro ! »

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