Déjà échappé en première semaine, Kenny Elissonde a fait la preuve de son tempérament et de sa bonne forme dans la dixième étape de la Vuelta durant laquelle il s’est échappé à deux reprises. Une fois le matin dans un groupe de 40 coureurs puis dans le final, en compagnie de Sicard (Europcar) et De Marchi (BMC), repris à 3,6 km de l’arrivée. Il pointe ce soir aux portes du Top 20 du classement général.

Ce qui me surprend, assure son directeur sportif Franck Pineau, c’est son côté offensif, Kenny n’émarge plus dans la catégorie ‘’suiveurs’’. Il a trouvé sa voie et nous aide à diriger sa course. Il sait que suivre le groupe des Froome n’est pas simple. Aujourd’hui il a été repris à 3,6 km de l’arrivée mais un jour il ira au bout parce qu’il attaque avant les autres. »

Kenny a donc été présent durant la première partie de l’étape dans un groupe de 40 coureurs qui s’est annihilé lui-même mais a remis ça dans l’ascension d’un col de deuxième catégorie qui précédait de 15 kilomètres l’arrivée à Castellon. Il est d’abord revenu sur Sicard et de Marchi puis a tenté l’aventure seul avant le sommet. Ce qui a redonné de la vigueur à cette échappée reprise sous l’impulsion de l’équipe Giant-Alpecin de Degenkolb qui s’est fait finalement coiffer par l’Italien Sbaragli (MTN-Qhubeka).

« Dans final, il y avait beaucoup de replats, dit Kenny, mais si on attend tous les sprints, on ne fait plus rien. J’ai tenté d’abord de sortir dans le groupe de 40, on a été repris. Et après j’ai attendu la bosse. Je n’ai rien à attendre d’un sprint. Alors j’ai tenté dans la bosse. Je me suis fait plaisir, c’est ça qui compte. J’espère qu’il y aura d’autres occasions. J’ai gagné en 2013 et il y a des coureurs très forts qui ne gagnent jamais et d’autres qui sont plus opportunistes. Ce serait trop simple si les plus forts gagnaient toujours. »

Figurant finalement dans un premier peloton de 40 coureurs, Kenny y était accompagné de Laurent Pichon.

« Sans l’appréhension légitime de la chute qui est la sienne, assure Franck Pineau, Laurent aurait fait top 10, pourquoi pas podium. Ce que j’aime dans cette Vuelta, c’est que tous les jours on propose un plan de jeu ! »

Seule mauvaise nouvelle, Lorrenzo Manzin, fatigué, a abandonné. « Pour élargir son registre, regrette le directeur sportif de la FDJ, j’aurais aimé que Lorrenzo finisse une ou deux étapes de montagne mais ce sera pour la prochaine fois… »

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