Davide Cimolaï a déjoué les pronostics dans la première étape de Catalogne qui était présentée comme le théâtre d’un duel opposant Greipel (Lotto-Soudal) à Bouhanni (Cofidis). Très bien épaulé par ses équipiers, pour finir par un éblouissant Arthur Vichot, ‘’Cimo’’ s’est imposé sur le fil devant Bouhanni et a endossé le maillot de leader à la veille d’un contre la montre par équipes.

« Cette victoire conforte les propos tenus ar Thierry Bricaud et Frédéric Guesdon après Paris-Nice, dit en souriant Yvon Madiot. Hier, en préparant cette étape, Thierry m’avait dit ‘’tu vas voir, Davide s’épanouit bien dans le groupe, il a fait un super boulot dans Paris-Nice’’. C’est vrai qu’il a encore été très utile dans Milan-San Remo, plaçant Arnaud Démare après le Poggio et pour le sprint. Du coup, ce matin, le briefing a été facile. On lui a dit ‘’on va jouer pour toi’’. Il en a été ravi et il a assumé ! »

L’équipe FDJ a joué sa partition

Cette étape, si elle semblait réservée à un sprinteur, n’était pas simple. Six ascensions, près de 3.000 mètres de dénivelé mais après tout, ayant déjà gagné le Trophée Laigueglia, un sprint en bosse dans Paris-Nice il y a deux ans, une étape de ce même Tour de Catalogne l’an dernier, Davide Cimolaï n’avait pas à être effrayé.

L’échappée menée par Pierre Rolland (Cannondale-Drapac) jusqu’à la dernière ascension en présence du petit frère Nibali (Bahrain-Merida) et de deux Brésiliens Affonso et Nazareth (Funvic) a permis une course lisse. Dans cette dernière difficulté, l’équipe FDJ a joué sa partition.

Elle s’est regroupée en tête de peloton pour bien placer son sprinteur italien, dans l’ordre Benoît Vaugrenard et Tobias Ludvigsson. Pour finir et à l’approche de l’arrivée Arthur Vichot qui s’est retrouvé en tête peu après la flamme rouge mais il a placé ‘’Cimo’’ idéalement, dans le sillage de Bouhanni à moins de 500 mètres du but.

 

Davide Cimolaï et Arthur Vichot à l’arrivé de cette première étape

« C’était tout pour ‘’Cimo’’, dit le champion de France, s’il y avait eu un petit groupe j’aurais peut-être pensé à moi mais là c’était pour lui. Il va très vite, il a déjà gagné de belle courses !’’

« Ce coureur est une pépite » Y.Madiot

Dans le sprint, il a entrepris de déborder Bouhanni plutôt rapidement, le Français plein centre, lui a bifurqué vers la gauche de la route, vers la corde d’une dernière courbe qui a peut-être fait la différence. Le sprinteur de Cofidis ne s’est pas désuni mais Davide a réussi à le sauter sur la ligne.

Davide Cimolaï devance Nacer Bouhanni (Cofidis) d’un boyau au sprint

« Sur Radio-Tour, poursuit Yvon, on a annoncé la photo finish. 10 secondes après, la victoire de Bouhanni. Et puis finalement, celle de Davide. Ce coureur est une pépite, il n’est pas très sûr de lui mais ça va venir. Il a super bien bossé pour son leader au mois de mars et nous, c’est ce que nous voulions, nous restons dans le bel état d’esprit qui nous anime depuis le début de saison. »

« Je ne savais pas trop où j’en étais, dit le vainqueur. J’ai fait Milan-San Remo qui est une course très longue et fatigante mais je me sentais vraiment bien dans le final aujourd’hui. Je veux remercier toute mon équipe qui a été fantastique avec moi. C’est ma deuxième victoire ici. Nous avons déjà réussi notre semaine puisque c’était notre objectif. Maintenant, je vais travailler pour mes équipiers. »

Demain, un contre la montre par équipes de 41,3 kilomètres est au programme. Le Trèfle l’a reconnu dimanche et a trouvé un parcours difficile très technique au début. L’équipe type n’est pas alignée ici mais l’équipe FDJ a quand pris l’habitude de ne pas décevoir dans cet exercice.

Par Gilles Le Roc’h

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