Au lendemain de la belle neuvième place de Kevin Reza dans la septième étape du Tour d’Italie, la plus longue (264 km), le Giro ne s’est pas offert de répit sur la route de Campitello Matese où l’Espagnol Benat Intxausti (Movistar) s’est imposé. Dans un final dur, Alexandre Géniez a cédé un peu de terrain sur les favoris à 5 kilomètres du sommet mais il reste accroché à un Top 20 (18e) qui ne demande qu’à être amélioré.

« Kevin Reza nous a fait plaisir et s’est rassuré après deux ou trois journées compliquées, confirmait samedi Matin Martial Gayant. Au début, il était prévu que Kevin emmène le sprint pour Anthony Roux jusqu’aux 500 derniers mètres en faux-plat montant. Malheureusement Anthony n’a pu le suivre. Cédric Pineau l’a replacé mais c’était déjà un peu tard et Kevin a donc signé un beau top 10. »

Samedi, sur la route d’une deuxième arrivée au sommet, la bagarre a fait rage au cours des 60 premiers kilomètres. De multiples cassures sont intervenues et dans le premier groupe de 60 kilomètres, Arnaud Courteille a fait très bonne impression auprès d’Alexandre Géniez resté au contact des meilleurs. Arnaud a même eu envie d’accompagner une échappée de 12 coureurs mais il était préférable qu’il reste auprès de son leader. Le peloton a alors temporisé et a permis le retour d’un groupe de 100 coureurs, un moment pointé à 4 minutes, dans lequel figuraient tous les autres coureurs du Trèfle.

De cette échappée, Intxausti a su résister au retour du trio Contador-Aru-Porte et l’a emporté. Alexandre, figurant dans un deuxième petit groupe, a bien géré son effort en n‘oubliant pas que la troisième semaine de ce Giro très difficile reste la plus importante. Le classement se fera là !

« Au début de l’ascension finale, dit-il, la pente était assez raide puis c’est devenu plus roulant. Le rythme était très soutenu mais j’ai eu la chance que mes équipiers me placent très bien. Après, je ne me suis pas affolé et j’ai limité sur les costauds (1’20’’ de retard). Je ne voulais pas me mettre dans le rouge, ne pas me faire exploser. Cette étape a été de nouveau éprouvante avec 3000 mètres de dénivelé. Demain, ce sera pareil et propice à une échappée. En cette première semaine, les équipes italiennes ont de la force et ce sont elles qui décident de la composition du groupe de tête. On verra bien… Ce début de Giro est très fatigant et je ne cache pas que la première journée de repos, lundi, est très attendue… »

Pour ne rien arranger à la fatigue des coureurs, les organisateurs proposent dimanche soir un transfert de 400 kilomètres par la route pour rejoindre l’hôtel. Arrivée programmée vers 23 heures…

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